« L’Histoire est tragique » disait Raymond Aron. Vouloir une armée puissante, un pays souverain, maître de ses frontières passait pour quelque chose de démodé, de réactionnaire. « Vous êtes pessimistes, vous voulez la guerre ! » disait cette génération qui ne l’avait pas connue, pensant que les conflits en Europe étaient d’un autre temps. Ils ne comprennent pas que les lanceurs d’alerte ne sont pas les va t’en guerre, que les traités de paix ne se concluent qu’entre Puissances, d’où la nécessité de peser dans les relations. De là vient le précepte si vis pacem, para bellum !