Mali

La France peut-elle encore être le gendarme de l’Afrique occidentale ?

Le rappel de l’ambassadeur français du Burkina Faso le 26 janvier apparaît à première vue comme une nouvelle déconvenue diplomatique pour la France, dont la présence militaire est par ailleurs contestée dans cette partie de l’Afrique. Or, cette décision pourrait être l’occasion de repenser les positions françaises, confrontées à la complexité politique, sécuritaire et internationale de la région.

Fin de l’opération Barkhane au Mali

La France et ses alliés au Sahel ont annoncé la semaine dernière, jeudi 17 février 2022, le retrait du Mali de la force française Barkhane et de la force européenne Task Force Takuba. Ils évoquent les multiples obstructions des autorités de transition maliennes, estimant que les conditions politiques, juridiques et opérationnelles ne sont désormais plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire. Le communiqué de l’Elysée précise cependant que les troupes seront redéployées dans la région du Sahel.

L’ambassadeur français expulsé du Mali par la junte militaire

« L’ambassadeur de France à Bamako, son excellence Joël Meyer, a été convoqué par le ministre des Affaires Étrangères et de la coopération internationale il lui a été notifié la décision du gouvernement qui l’invite à quitter le territoire national dans un délai de soixante-douze heures ». C’est par ces paroles lues à la télévision d’État malienne que la junte militaire en place depuis mai 2021 a annoncé l’expulsion de l’ambassadeur français au Mali. Jean-Yves Le Drian a déclaré « prendre note » de l’insulte diplomatique malienne.

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