L'Étudiant Libre

La Timone : un campus marseillais sous « haute insécurité »

Dans le quartier de la Timone, à l’est de Marseille, se trouve la faculté de médecine de la ville. Depuis plusieurs mois déjà, ce quartier est en proie à une montée de l’insécurité et les étudiants sont quotidiennement la cible d’agressions verbales et physiques. Intrusions sur le campus, vols d’ordinateurs et de téléphones portables, crachats, agressions au taser ou au couteau, les étudiants n’en peuvent plus.
Faculté de médecine du campus de la Timone à Marseille.

Contacté par l’Étudiant Libre, Côme de Poncins, responsable de l’UNI Aix-Marseille, déplore l’indifférence de la mairie. Mi-mars, quelques médias ont évoqué la situation. Suite à cela, le président de la faculté a soumis l’accès du campus à un contrôle des cartes étudiantes, contrôle qui n’a pas duré plus d’un mois et demi. Le maire a, de son côté, annoncé un renforcement des contrôles de police qui n’a pas été remarqué par les étudiants.

Juste derrière, rue Sainte Cécile, se trouvent des classes préparatoires de médecine. Cette rue n’est pas plus sûre et n’est dotée d’aucun système de vidéosurveillance. Le directeur de l’une des prépas a adressé, le 22 février dernier, un courrier à Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et un autre à Benoît Payan, maire de Marseille, qui sont restés sans réponse.

Clémentine, étudiante en deuxième année de médecine confie ne plus rester sur le campus passé 16h. Une de ses amies, qui reste plus tard dans la journée, sort du campus « une bombe à poivre dans une main, les clés de sa voiture dans l’autre, avec son copain au téléphone ». Leurs familles, inquiètes, leur conseillent d’aller à la fac sans bijoux, sans carte bleue, sans ordinateur et d’imprimer les cours.

Face à un tel climat d’insécurité et devant l’inférence du pouvoir public, les étudiants ont créé le groupe Facebook « Actu-Timone » qui compte près de 3500 membres en l’espace de deux mois. Il a pour but de prévenir en temps réel l’emplacement et le comportement d’individus louches, et de permettre aux étudiants de se retrouver pour sortir du campus en groupe. Un des fondateurs de ce groupe Facebook a aussi mis en place des cours de self-défense, sans l’aide de la faculté qui a refusé une quelconque implication dans cette initiative.

L’UNI a aussi lancé une pétition, à retrouver ici : https://www.uni.asso.fr/explosion-de-linsecurite-a-la-timone-jinterpelle-la-mairie-et-la-prefecture-en-signant-la-petition/?fbclid=IwAR3oRPg_9mYPfgKqhTY8eTTeITUZ77Pv1hRNLdNrMnj2o9cel9IY48wv3rE

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