Bon nombre de personnalités politiques ont fait un arrêt dans cette gare qu’est l’Essonne. Certains ont fait une simple halte comme Cédric Villani, élu député de la 5ème circonscription de l’Essonne en 2017 mais qui s’est porté candidat pour la mairie de Paris en 2019. D’autres sont plus fidèles
comme Manuel Valls, maire d’Évry de 2001 à 2012 et député de la 1ère circonscription de 2001 à 2012 ou bien Nicolas Dupont-Aignan, solidement ancré à Yerres (1995 à 2017) et dans sa 8ème circonscription depuis 1997 pour ne citer que les principaux.

La question que l’on peut se poser est pourquoi l’Essonne ? Trop « éloignée », « campagnarde » pour Paris et la petite banlieue. Trop « proche de Paris », trop « urbanisée » par les départements non-franciliens. L’Essonne est unique en son genre. Elle regroupe à la fois des zones très urbanisées comme les villes le long de la Seine (Évry-Courcouronnes, Corbeil Essonnes…) et dans le nord du département (Massy, Palaiseau…) mais également des zones rurales concentrées
surtout dans le sud (Le Mérévillois, Milly-la-Forêt…). Le département propose également des défis pour les personnalités politiques. Avec la ville la plus pauvre et la plus jeune de France (Grigny), la ville nouvelle la plus peuplée (Évry-Courcouronnes), les problèmes liés à la sécurité ou aux transports, les enjeux concernant les zones urbaines et rurales et bien d’autres encore, l’Essonne est effectivement une mini-France.

C’est donc pour cela qu’elle détient un rôle important dans la politique nationale. Elle est une sorte de laboratoire pour les politiques avant que celles-ci soient appliquées dans le pays tout entier.

par Tom Rancillac