L'Étudiant Libre

Le mot de la Rédaction : Alors, elle est pas belle notre démocratie ?

Nouvelle année, nouveau format ! Le site Internet de l'Etudiant libre s'offre un édito sous la formule du Mot de la Rédaction. Son but : traiter de l'actualité à chaud tout en l'inscrivant dans les tendances politiques, avec une pointe de mauvais esprit... Au rendez-vous aujourd'hui : la réforme des retraites et son traitement par une partie de la classe politique - devinez laquelle ?

Pour ceux qui ne le savent pas encore, L’Etudiant libre va vous éclairer : la retraite rejoindrait, dans le projet de loi immigration de Gérald Darmanin, la liste des métiers en tension. Et oui, c’est désolant, mais la fonction de retraité s’apprête à devenir un métier très demandé et difficile d’accès.

Comme l’a annoncé Elisabeth Borne le 10 janvier dernier, tout un tas de mesures s’apprêtent à être débattues au Parlement, dont la retraite à 64 ans. Et, cerise sur le gâteau, pour éviter un blocage parlementaire et des vagues successives de soulèvements dans la rue, le gouvernement a rusé pour faire passer tout ça sur le projet de loi de finance rectificative de la Sécurité sociale, empêchant les discussions d’excéder les cinquante jours de débat parlementaire.

Vous comprenez donc mieux pourquoi Emmanuel Macron a donné pour consigne à Mme. Borne, le 6 janvier, de « tout faire pour éviter un 49.3, car le 49.3 ne doit pas être la règle mais l’exception ». Alors, elle est pas belle notre démocratie ?

Et pourtant, chez les New-Start-Up-Democrats, on aime ça le 49.3 : L’octobre du « en même temps » : l’utilisation du 49-3

Mais rassurez-vous, le nouveau président des Républicains, Eric « Che » Ciotti, est aux manettes. Sa rencontre, fin décembre, avec le Premier Ministre nous a sauvés : c’est bien à 64 ans que l’on partira à la retraite, et non à 65, comme prévu initialement. Victoire.  Ainsi l’a-t-on entendu s’extasier sur les chaînes d’informations, clamant que « Le gouvernement avait entendu (ses) revendications » – on a encore eu de la chance… Enigmatique Eric Ciotti qui parvient à incarner la gauche des Marcheurs, tout en essayant de gober l’extrême droit…

Après tout, l’incohérence n’est pas si étonnante que cela, pour un parti en fin de vie. Car oui, il s’agit bien pour le nouveau et charismatique leader des Républicains, de triller les patates entre les rares survivants des OPA tous azimuts du centre macronien et philippien d’un côté, et d’une extrême-droite rajeunie et sexy de l’autre côté. Ce sera donc l’occasion de voir jusqu’à où les fonds de tiroirs de l’ex-parti de gouvernement seront encore prêts à suivre un chef.  

A ce sujet, nous ne pouvons que vous conseiller cet autre article sur l’extinction des LR : La mort est un long fleuve tranquille : retour sur l’extinction des Républicains

Alors, elle est pas belle notre démocratie ?

Le mot de la Rédaction : Alors, elle est pas belle notre démocratie ?
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