Hogwart’s Legacy : celle dont on ne doit pas prononcer le nom

Vous l’avez vu partout dans le métro, le jeu vidéo Hogwart’s Legacy (L’héritage de Poudlard) sort aujourd’hui, et il est déjà en rupture de stock. Selon les observateurs, le jeu devrait s’offrir un beau succès. Mais ce n’était pas écrit d’avance compte tenu des nombreux appels au boycott.

Vous l’avez vu partout dans le métro, le jeu vidéo Hogwart’s Legacy (L’héritage de Poudlard) sort aujourd’hui, et il est déjà en rupture de stock. Selon les observateurs, le jeu devrait s’offrir un beau succès. Mais ce n’était pas écrit d’avance compte tenu des nombreux appels au boycott.

En cause, l’attaque d’une partie de la communauté LGBT qui a pris en grippe l’auteur de la saga à succès. On vous explique tout.

En 2019, JK Rowling avait déchaîné la chronique en introduisant l’homosexualité dans ses romans. Dumbledore et Grindelwal, deux personnages majeurs, sont amants. Les conservateurs anglo-saxons avaient trouvé scandaleux que le modèle de la vieille école britannique fût ainsi détourné. JK Rowling apparaissait alors comme une personnalité très moderne.

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Mais, en 2020, certains courants féministes se sont mis à défendre hystériquement un nouveau langage. Il ne fallait plus dire « femme » mais « personne qui menstrue ». JK Rowling, personnalité en vogue dans la communauté LGBT a twitté ceci : « Les gens qui ont leurs règles. Je suis sûr qu’il y avait un mot pour ces personnes. Que quelqu’un m’aide. Wumben ? Wimpund ? Woomud ? ».

En clair, elle disait que « personne qui menstrue » n’était pas le meilleur terme pour désigner une femme.

En un instant, JK Rowling avait basculé dans le camp des anti-féministes. Réseaux sociaux et blogs LGBT se sont déchaînés contre elle, appelant au boycott de ses livres, des films qui en sont inspirés, et de tous les produits dérivés.

Un autre épisode a enfoncé le clou. L’an passé, le Parlement écossais visait à faciliter la reconnaissance légale du changement de genre, autorisée dès 16 ans. JK Rowling s’y opposa ouvertement. Nouveau déchaînement contre elle et son œuvre. Elle est désormais classée dans l’obscure catégorie des « phobes ».

Les aventures de JK Rowling et de la communauté LGBT sont révélatrices de la force autodestructrice du wokisme. Cette idéologie de la déconstruction détruit in fine le temps entre avant-garde et rétrograde. En voulant renverser les codes, JK Rowling était à l’avant-garde en 2019 ! Un an plus tard, elle était rétrograde pour toute une partie de la communauté LGBT.

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Photo : https://www.xbox.com/fr-FR/games/hogwarts-legacy

Aurélien Charvet

Aurélien Charvet

Responsable du site internet de L'Étudiant Libre, étudiant en grande école
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