Vous l’avez vu partout dans le métro, le jeu vidéo Hogwart’s Legacy (L’héritage de Poudlard) sort aujourd’hui, et il est déjà en rupture de stock. Selon les observateurs, le jeu devrait s’offrir un beau succès. Mais ce n’était pas écrit d’avance compte tenu des nombreux appels au boycott.
En cause, l’attaque d’une partie de la communauté LGBT qui a pris en grippe l’auteur de la saga à succès. On vous explique tout.
C'est la semaine de sortie d'Hogwarts Legacy. Gentil rappel que les royalties du moindre achat d'un produit Harry Potter gonflent les campagnes anti-trans d'une TERF. La vie et les droits des personnes trans valent plus que la nostalgie autour d'une licence.
— Luma✨ (@Lumaaaa_) 6 février 2023
En 2019, JK Rowling avait déchaîné la chronique en introduisant l’homosexualité dans ses romans. Dumbledore et Grindelwal, deux personnages majeurs, sont amants. Les conservateurs anglo-saxons avaient trouvé scandaleux que le modèle de la vieille école britannique fût ainsi détourné. JK Rowling apparaissait alors comme une personnalité très moderne.
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Mais, en 2020, certains courants féministes se sont mis à défendre hystériquement un nouveau langage. Il ne fallait plus dire « femme » mais « personne qui menstrue ». JK Rowling, personnalité en vogue dans la communauté LGBT a twitté ceci : « Les gens qui ont leurs règles. Je suis sûr qu’il y avait un mot pour ces personnes. Que quelqu’un m’aide. Wumben ? Wimpund ? Woomud ? ».
‘People who menstruate.’ I’m sure there used to be a word for those people. Someone help me out. Wumben? Wimpund? Woomud?
— J.K. Rowling (@jk_rowling) 6 juin 2020
Opinion: Creating a more equal post-COVID-19 world for people who menstruate https://t.co/cVpZxG7gaA
En clair, elle disait que « personne qui menstrue » n’était pas le meilleur terme pour désigner une femme.
En un instant, JK Rowling avait basculé dans le camp des anti-féministes. Réseaux sociaux et blogs LGBT se sont déchaînés contre elle, appelant au boycott de ses livres, des films qui en sont inspirés, et de tous les produits dérivés.
Un autre épisode a enfoncé le clou. L’an passé, le Parlement écossais visait à faciliter la reconnaissance légale du changement de genre, autorisée dès 16 ans. JK Rowling s’y opposa ouvertement. Nouveau déchaînement contre elle et son œuvre. Elle est désormais classée dans l’obscure catégorie des « phobes ».
Les aventures de JK Rowling et de la communauté LGBT sont révélatrices de la force autodestructrice du wokisme. Cette idéologie de la déconstruction détruit in fine le temps entre avant-garde et rétrograde. En voulant renverser les codes, JK Rowling était à l’avant-garde en 2019 ! Un an plus tard, elle était rétrograde pour toute une partie de la communauté LGBT.
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Photo : https://www.xbox.com/fr-FR/games/hogwarts-legacy