Au premier apéro GZ, Pierre Gentillet démystifie l’État de droit. Et c’était excellent.

GZ vient de lancer ses apéros au siège de Reconquête!, un jeudi sur deux. 45 minutes de conférence pour donner aux militants quelques clés de réflexion. Jeudi dernier, l’avocat Pierre Gentillet faisait son topo sur l’État de droit.

Résumé

L’avocat s’attaque au mythe du droit objectif et montre que le droit est éminemment politique. Il explique d’abord qu’il y a des règles existantes entre les hommes avant même qu’elles soient inscrites dans un code. C’est le principe du droit naturel. Les mettre par écrit est une décision politique de consacrer ces règles naturelles.

Ensuite, Pierre Gentillet aborde la différence conceptuelle du droit entre Hans Kelsen et Carl Schmitt.

Hans Kelsen (1881-1973) voit le droit comme une pyramide. Le type de norme se superpose jusqu’au plus haut niveau, la constitution. De la constitution découle toute loi. Sa conception amène à penser que le droit est un absolu, au-dessus de la volonté des hommes.

Carl Schmitt (1888-1995) est radicalement différent. Pour lui, la souveraineté de l’État est l’absolu. Un État doit pouvoir se conserver en dehors même de la norme juridique par un acte souverain. Il appelle cela « décisionnisme ». La réflexion de Carl Schmitt implique que le droit résulte d’un choix politique.

A lire également : « Droit de mourir dans la dignité » : anatomie d’une arnaque conceptuelle

Nous sommes aujourd’hui dans un système profondément kelsennien. Les droits de l’homme en sont l’incarnation. Cette conception entraîne une tyrannie des juges à l’intérieur et un désastre dans les Relations internationales, au nom du fameux État de droit. Puisque le droit est absolu, il est nécessairement vrai. Celui qui le conteste commet une hérésie. Mais, les gens qui ont pensé ce droit n’ont-ils pas été politiques ?

De Gaulle a choisi la conception schmittienne du droit. En écrivant l’article 5 de la constitution – qui fait du président de la République le garant de la constitution – il sait que le droit résulte d’un choix politique.

Il faut donc cesser de croire en l’Etat de droit qui est une vision faussée du droit. Il installe des juges tout-puissants et de toute façon politisés, car le droit est une vision de société. Le droit est politique, il émane d’une vision politique, il faut le comprendre comme tel.

A lire également : Comment une simple causerie a-t-elle réveillé l’Union des Droites

Au premier apéro GZ, Pierre Gentillet démystifie l’État de droit. Et c’était excellent.
Retour en haut