Libération, petite histoire d’aberrations

Bientôt cinquante ans que L’aberr… LIBÉRATION! est né. Le 18 avril 1973, c’est le début d’un journal d’opinions, mais aussi de ce qui deviendra un monument de la fanfaronnade gauchiste.

Naissance et ligne éditoriale

En 1972, Jean-Claude Vernier, ancien étudiant de l’École centrale de Paris et partisan du maoïsme, rencontre Jean-René Huleu, journaliste hippique, au siège alors occupé par des grévistes du quotidien Paris Jour. Huleu y imprime à l’époque un bulletin quotidien nommé Pirate traitant des luttes ouvrières de la région et des “répressions policières” qui y ont lieu. Vernier rapporte à Paris l’idée d’un journal populaire de gauche, ce qui est repris par Benny Lévy, dirigeant de la Gauche prolétarienne.

Le 6 décembre 1972, une réunion rassemblant Jean-Paul Sartre, Jean-Claude Vernier, Jean-René Huleu, Serge July et Philippe Gavi a lieu à Paris en amont du lancement du fameux journal à fanfarons

Un manifeste paru le 3 février de la même année acte de l’identité politique du journal : de gauche – si ce n’est plus – on l’a bien compris. “Peuple, prends la parole et garde-la” clame la doctrine choisie. 

Bien-pensant, du bon côté de l’échiquier politique, nous pourrions penser que Libération a tout pour plaire. Leur capacité à accuser de réactionnaire d’extrême-droite et à donner des leçons de morale à quiconque n’adopte pas la doxa dominante pourrait nous faire croire que Libé’ sont, eux, bien attachés à toutes les valeurs qu’ils prêchent, non ? Eh bien, c’était trop beau pour être vrai ! Revenons ensemble sur les quelques événements qui ne contribuent pas à redorer le blason de Libération – faudrait-il encore qu’ils en aient un. 

Le sexe chez Libération

Les enfants, chez Libé’, on adore ! On les aime tellement qu’on se demande s’il ne faudrait pas leur apprendre certaines choses que les adultes aiment faire entre eux. 

Vous ne rêvez pas, entre deux colonnes, cette Une du 6 novembre 1978 représente bel et bien une enfant entretenant des rapports bucco-génitaux (ici censurées) avec ce qui semble être un majeur. Avec ce genre de contenus, les écrits de Libération reprochant à l’Eglise catholique ses prêtres pédophiles font doucement rire. 

Un an plus tôt, en janvier 1977, alors que trois hommes comparaissent devant la Cour d’assises de Versailles pour “attentats à la pudeur sans violence sur mineurs de moins de 15 ans” après trois ans et deux mois de détention préventive, Libération relaie une pétition qualifiant ce crime de simples “baisers et caresses” et que trois ans, “ça suffit !”. 

Dans le même élan, Guy Hocquenghem, journaliste chez Libération imaginait à la télévision en 1978 l’amour en l’an 2000 : “On espère que l’avenir tend à une mixité croissante (…) c’est-à-dire à des relations entre enfants et adultes.” Il n’est pas possible de faire plus explicite que cette phrase, la pédophilie était assumée. 

Plus tard, en 1979, défendant un moniteur d’éducation physique condamné pour détournement de mineur, Libération titre “baudruche”. Des journaux parlaient d’accusations de “prostitution enfantine” et de “traites d’enfants”. Certes, ça n’était pas exact mais la manière avec laquelle Libération traite du sujet laisse perplexe quant à la réelle motivation du journal. Le journaliste de Libération interroge le juge d’instruction chargé de l’enquête : “Cet homme était-il violent avec les enfants?”, “Non, répond le juge, mais il les faisait pisser et chier dans les partouzes.”, “Mais y a-t-il proxénétisme?”, continue le journaliste. “Non, mais il leur faisait faire des horreurs, jouer avec leurs excréments, ils en mangeaient.” Pour Libé’, tout va bien. Pas de pédophilie, pas de proxénétisme, alors on peut passer à autre chose ! 

En, disons, honnête journal, Libération ont depuis publié un long article pour reconnaître et s’excuser des dérives du passé qu’il convient de leur reconnaître.   

Frapper pour militer ? Le papier ne suffit plus !

2023, réformes des retraites, les Français sont dans la rue. Les journalistes aussi. Boulevard Voltaire, site d’actualités politiques de droite, envoie ses reporters sur le terrain. Alors que Jordan Florentin, journaliste à BV, et quatre de ses confrères filment les manifestations anti-réforme, deux jeunes antifas envoient le matériel du journaliste au sol.

Daphné Deschamps est l’une des militants d’extrême-gauche qui a agressé le journaliste. Elle travaille chez Street Press, Politis et, vous le voyez venir, Libération. Malheureux hasard.

Libération islamophobe et raciste, le comble.

À gauche, on se bat contre les discriminations et à juste titre. Il serait impensable qu’un journal aussi bien-penseur que Libération soit l’objet d’une quelconque accusation de ce type. 

Pourtant, le journal s’attirent les fureurs des militantes féministes pro-voile lorsque l’une de leurs chroniques, écrite par Luc Le Vaillant, décrit avec une précision presque hérotique la femme voilée d’une abaya que ce dernier a croisée la veille au soir dans le métro parisien. 

Il écrit : “Elle porte une abaya couleur corbeau. La tenue traîne jusqu’au sol et balaie la poussière des anxiétés alentour (…) Cette autre soutane monothéiste lui fait la cuisse évasive, la fesse envasée, les seins restreints (…) Elle est la sœur désolée et désolante des beurettes sonores et tapageuses qui égaient les soirées RATP”

“Tout le monde faute !” me direz-vous. Certes, mais ce n’est pas à l’hypocrite de donner des leçons d’honnêteté. Et c’est bien Libération l’hypocrite. 

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Ruben Matevosyan

Ruben Matevosyan

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