L'Étudiant Libre

“La Marche pour la Vie” s’oppose à la loi Gaillot qui allonge le délai de l’IVG à 14 semaines

Dans une interview vidéo d’une quinzaine de minutes accordée à nos confrères de la chaîne VA+, l’actuelle porte-parole de « la Marche pour la Vie », Aliette Espieux, a souhaité revenir sur la proposition de loi de la députée LREM Albane Gaillot qui entend pousser encore plus loin les dispositions déjà mises en place par la « loi Veil » en 1975.
Crédit : chaine You Tube La Marche pour la Vie

Depuis maintenant deux ans, Aliette Espieux, cette jeune étudiante en double master de philosophie et management, incarne le combat pro-vie en étant porte-parole du mouvement « La Marche pour la Vie ».  Il organise sa prochaine grande manifestation en « faveurs des droits de l’enfant et de sa mère», ce week-end.

Celle qui a récemment regretté l’absence de positionnement des différents candidats à l’élection présidentielle sur cette question sociétale dans une story instagram cette semaine est revenue dans une interview accordée au média VA+.

Dans cette interview cette dernière revient principalement sur le projet de la «Loi Gaillot» adoptée en seconde lecture à l’Assemblée nationale le 30 novembre 2021.

 Pour rappel, ce projet de loi initiée par la députée LREM (la République en Marche),  Albane Gaillot prévoit le prolongement de l’avortement de 12 à 14 semaines, la suppression de la clause de conscience spécifique à cet acte pour les médecins, et enfin l’élargissement de l’avortement à toutes les sages-femmes. Trois nouvelles étapes qui poussent encore plus loin le curseur mis en place par la loi en faveur de l’IVG dictée par l’ex-ministre de la Santé Simone Veil en 1975. De « nouvelles avancées » que conteste fortement Aliette Espieux.



En effet, la porte-parole de la « Marche pour la Vie » explique que le prolongement de l’avortement de 12 à 14 semaines est une atteinte à la natalité, car à partir de cette période, l’embryon devient un bébé formé avec un crâne, des os, et « suçant son pouce ». Elle explique aussi que cela met en péril l’avenir de la mère, car cela  augmente le risque d’hémorragie ou de stérilité.


Dans son interview, Aliette Espieux est revenue aussi sur la clause de conscience dans le corps médical spécifique à l’avortement, que le texte d’Albane Gaillot entend supprimer. Elle dénonce une atteinte à la liberté soit des médecins, soit des sages-femmes qui refuseraient de pratiquer cet acte pour des questions morales. Cela met l’ensemble du corps médical dans une position délicate. Comme elle le souligne, avec « la suppression de la clause de conscience, on va supprimer le caractère spécifique de cet acte », ce qui conduira à une plus grande banalisation de l’avortement, parce qu’ « à partir du moment ou ça deviendra un acte comme les autres, le médecin  se verra presque dans l’entière obligation de devoir pratiquer cet acte. Sinon, on va lui reprocher de ne pas faire son métier. » 



«La Marche pour la Vie » et sa porte-parole entendent donc désormais que le gouvernement en place renonce à ce projet de loi et se focalise « intégralement sur des mesures de sécurité pour les femmes » qui seraient plus efficace, car elles aideraient plus « toute ces femmes qui sont dans la détresse ». À voir si le gouvernement entendra cet appel lancé et si Albane Gaillot acceptera enfin un dialogue ouvert comme lui avait plusieurs fois proposé son homologue pro-vie. 

 

Enjolras Valney

Enjolras Valney

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