L'Étudiant Libre

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« Nous sommes le dimanche 24 avril 2022, et voici les résultats de l’élection présidentielle : Emmanuel Macron est réélu président de la République avec 51,3 % des voix » annonce le présentateur du JT de France 2. Sur Twitter, les foules se déchainent, les #ÉlectionVolée et #ÉlectionTruquée sont en top Tendance, les porte-paroles des candidats perdants se bousculent sur les plateaux TV pour dénoncer les circonstances du vote, la faute des médias,… Mais le résultat reste implacable : Emmanuel Macron est réélu président de la République.

Chacun pourra juger de la personne ou de l’évènement à qui imputer ce résultat, mais n’y pourra rien changer pourtant. Ce ne sera pas de la faute de Vladimir Poutine, du Covid ou des médias, mais bien du peuple français. Ce peuple français qui aura oublié les grèves, les gilets jaunes, l’effondrement des retraites, l’abandon de notre souveraineté, la multiplication des agressions, la hausse incontrôlée de l’immigration, la perte des libertés, les confinements à répétition et l’obligation d’un vaccin en phase de test sur l’ensemble de a population. Liste non exhaustive. Le peuple aura retenu le « Nous sommes en guerre » tristement célèbre du président, et l’aura directement plaqué sur la situation géopolitique anxiogène de la guerre en Ukraine. Pourtant, les ministres et porte-paroles du gouvernement n’ont cessé de proclamer que la France n’était pas en guerre contre la Russie et que seule comptait la diplomatie. Mais il est trop tard. 5 ans de gouvernance par la peur, 5 ans de manipulation sentimentaliste auront abouti à faire qu’un évènement suffise pour que la majorité décide de laisser l’avenir du pays aux mains du même gouvernement. Que l’on nomme cela désespoir ou fatalité n’y changera rien, la peur aura pris le dessus sur la raison. La société soumise à l’actualité préférera voter en fonction d’un événement plutôt que d’un bilan objectivement chaotique.

Le scénario ne vous enchante pas ? Ça tombe bien, il n’est pas encore arrivé. L’histoire nous appartient et le destin de notre pays n’est pas soumis à la fatalité. La France s’est relevée d’Alésia, de Roncevaux, d’Azincourt et de Waterloo. Elle a survécu aux Wisigoths, aux Anglais et aux Allemands. Fille aînée de l’Eglise, elle est également mère de Courage et sœur d’espérance. Après les 10 et 24 avril prochains, la France nous demandera des comptes. Cette France qui préfère les clochers aux minarets, et les bistrots aux Mcdo. Cette France riche de ses terres, de l’enseignement de ses pères qui se sont battus pour préserver nos frontières. Celle chantée par Ferrat, écrite par Chateaubriand et dessinée par Monet. La France éternelle oubliée des métropoles qui promeuvent pourtant sur les affiches des métros un « retour à la terre » et des « vacances locales ». L’urgence implique du courage, pas seulement sur les réseaux sociaux mais bien dans les urnes. Voulons-nous encore être emmerdés pendant 5 ans ? L’avenir nous appartient et il n’est pas trop tard.

Marie-Liesse Chevalier

Marie-Liesse Chevalier

L’élection volée
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