L'Étudiant Libre

Eglise de Poitiers taguée : de quoi cet acte est-il le révélateur ?

Dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 novembre, les portes de l’église Notre-Dame-la-Grande de Poitiers ont été taguées. Au réveil, avant l’intervention de la mairie, les passants pouvaient lire la sentence suivante : “NI DIEU, NI MAÎTRE, NI PATRON, NI MARI”, devise bien connue des anarchistes de la fin du XIXe siècle et reprise aujourd’hui par l’ultra-gauche. Le matin même, la police est venue constater les dégradations et une équipe de la mairie a protégé et couvert les portes de grandes feuilles de papier en attendant l’intervention de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), le lundi 14 novembre. La paroisse et la mairie vont déposer une plainte.
 
Cette action de vandalisme pose des questions quant à ses auteurs et leurs motivations. Ce n’est pas la première fois qu’un tel acte, que l’on peut définir comme “antichrétien”, se produit à Poitiers. En début d’année, les églises de la ville avaient déjà été victimes de vandalisme. En janvier, une statue de l’église Saint-Porchaire représentant le Christ avait été brisée ainsi que six statues de la crèche de l’église Sainte-Thérèse. Ce n’est donc pas une nouveauté à Poitiers.
En France, les statistiques démontrent une explosion du nombre d’actes antichrétiens, comme le souligne un rapport de deux députés : Isabelle Florennes (MoDem) et Ludovic Mendes (LREM). Recensant les actes antireligieux en France durant l’année 2021 et commandé par l’ancien Premier Ministre Jean Castex, ce rapport est publié le 10 février 2022. Il dénombre 1659 actes antireligieux. Parmi ces actes, 857 étaient antichrétiens, 589 antisémites et enfin 213 à l’encontre des musulmans. On retrouve une certaine régularité de ces actes antichrétiens sur tout le continent, et particulièrement à l’ouest de l’Europe.

Bien souvent, on retrouve les coupables du côté de l’ultra-gauche, comme avaient pu le montrer les événements en marge du défilé du 1er mai à Angers. Deux attitudes face à ces événements sont possibles. La première, qui consiste à déposer plainte et mener une politique de l’autruche en préférant ne pas faire de vague et ne pas en parler en attendant une réponse judiciaire qui bien la plupart du temps est insuffisante, si elle n’est absente. La seconde, réagir et refuser de se laisser faire comme l’ont fait les jeunes catholiques de l’église d’Angers qui avaient chargé et affronté ces bandes d’ultra-gauche.

Ces actes antichrétiens de plus en plus récurrents invitent à réfléchir quant à la place actuelle de l’Eglise en France et à son inaction face à de tels actes. Beaucoup de responsables de l’Eglise de France, à travers les diocèses et les paroisses, préfèrent opter pour une attitude passive en se contentant de déposer plainte. Peu en France, aujourd’hui, se lève pour lutter contre ces actes intolérables, à la fois causes et symptômes de la dépravation de notre société. 

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Plus largement, un tel événement ne peut que corroborer l’idée de déconstruction de la France, de son histoire et de ses traditions. Comment alors ne pas songer à ces mots de Jean-Paul II : “France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?”

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Dimitri Cantrelle

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