Drag-queens, LGBT+, avortement : il faut réviser la matrice idéologique de l’Union européenne 

Jean-Frédéric Poisson, président de Via I la voie du peuple, analyse les dérives de l'Union européenne dans sa conception des Droits fondamentaux, de l'éducation et de la culture.
Jean-Frédéric Poisson Copyright François Maguin

De nombreux Français ont été choqués, et avec raison, par les fameux ateliers de Drag-queens qui se tiennent de plus en plus souvent sur le territoire français et promeuvent l’idéologie LGBT auprès des lycéens, collégiens voire des jeunes enfants. Récemment, c’est la mairie de Paris qui a décidé d’organiser dans une salle municipale du 13e arrondissement, une lecture de « conte » à des enfants afin de leurs véhiculer, par les bons soins d’une Drag-queen « des messages de respect et d’acceptation des différences ». Ce que l’on commente moins, en revanche, c’est la part qui revient à l’Union européenne dans la promotion de ce type d’ateliers, et d’une manière générale de tout ce qui a rapport à l’idéologie progressiste : Drag-queens, LGBT+, GPA, avortement,… 

Ainsi, l’été dernier, les observateurs attentifs de la politique bruxelloise ont remarqué que la Commission européenne finançait de nombreux ateliers « drag-queen » pour les jeunes, via le programme Erasmus+ dédié au soutien à l’éducation. C’est plus de 200.000 € de l’argent des contribuables européens qui ont servi directement à financer ces projets tels que « Dragtivism » à Barcelone, « Drag It Up ! » à Berlin, ou   « United with Pride » en Slovénie. Le projet berlinois a été justifié par la Commission européenne par sa volonté de faire découvrir à ces jeunes « la richesse et la diversité de la scène Drag et queer de Berlin » et de leur apprendre « les contextes historiques, sociaux et politiques des Drag, de l’activisme queer et de l’art queer ». Face à ce qui s’apparente à un forçage idéologique, la question se pose de la neutralité des institutions bruxelloises. 

En effet, il nous est régulièrement rappelé, en particulier depuis le début du conflit russo-ukrainien, que nous devons défendre les sempiternelles « valeurs de l’Europe ». Mais ces fameuses valeurs, quelles sont-elles ? La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne nous en donne un premier indice. Au chapitre III, article 21-1, y est interdite    « toute discrimination fondée notamment sur le sexe, […] l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle ». Lutter contre les discriminations, qui s’y opposeraient ? Pourtant, c’est au nom de ces principes que sont régulièrement attaqués des pays comme la Hongrie ou la Pologne lorsqu’ils osent protéger leurs enfants de la propagande LGBT+. Ainsi, la Hongrie s’est vue privée de financements lorsqu’elle a refusé de faire la promotion de « contenu pornographique, qui représente la sexualité comme une fin en soi, qui représente le changement de sexe, le changement d’orientation sexuelle, ou qui fait la promotion de l’homosexualité ». Clément Beaune, alors secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, avait déclaré « Je ne fais pas de l’ingérence dans la vie politique hongroise, c’est leur droit. Mais, ils ont adhéré à l’Union européenne, à des valeurs communes et là c’est une discrimination tout simplement ». Plus tôt, en 2020, l’Union européenne avait privé six villes polonaises de subventions parce qu’elles avaient décidé de créer des « zones sans idéologie LGBT ». Elles avaient dû faire marche arrière face à la pression de Bruxelles.

Plus récemment, en juillet dernier, 324 députés européens réunis en session plénière à Strasbourg ont adopté une proposition modifiant l’article 7 de la Charte. Initialement, cet article soutient que « toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de ses communications ». Jusqu’ici, rien d’anormal. Mais une nouvelle proposition devrait être soumise au Conseil européen afin d’y ajouter que « toute personne a droit à un avortement sûr et légal ». Les députés attendent du Conseil européen qu’il se réunisse pour discuter d’une Convention permettant de réviser les traités, quand bien même certaines populations administrées par l’Union ne seraient pas d’accord avec cette proposition. C’est le traité de Lisbonne qui a donné à la Charte des droits fondamentaux la même valeur juridique que celle des traités. Il a été signé lors du Conseil européen de Lisbonne du 13 décembre 2007 et a été ratifié par tous les États membres. Depuis lors, cette Charte est contraignante pour les États membres et tout citoyen peut s’en prévaloir en cas de non-respect de ces droits par un texte européen. 

Constamment, l’Union prouve aux Européens que la structure qui décide de leur sort n’a que faire des patries et des populations, que sa gouvernance est hors-sol et sa finalité idéologique. Il y a donc un véritable problème de fond avec la manière dont l’Union européenne conçoit les Droits fondamentaux, l’éducation ou la culture. Il est impératif pour la France de se donner un cadre afin de pouvoir renégocier le traité de Lisbonne et en particulier la Charte des Droits fondamentaux afin d’en bannir les aspects idéologiques. C’est le seul moyen de veiller à la préservation de la cellule familiale, premier lieu d’éducation de la société. 

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