L'Étudiant Libre

Course aux parrainages : et si tout s’arrêtait ?

La campagne va bon train, dans tous les QG les équipes s’activent, les téléphones sonnent et les attaques fusent. Alors que des milliers de militants mettent tout en œuvre pour voir leur candidat triompher, une question est dans tous les esprits : et si nous n’avions pas les 500 parrainages ?
Crédits : Pixabay

500, c’est le nombre de parrainages d’élus que doivent rassembler les candidats pour être présents sur la liste des candidats officiels à l’élection présidentielle. Les maires, parlementaires, eurodéputés, conseillers régionaux… – ont depuis le 27 janvier et jusqu’au 4 mars à 18h pour faire parvenir leur parrainage, par voie postale uniquement, au Conseil constitutionnel. À peine quatre semaines avant l’échéance, où en sont les principaux candidats ?

S’il n’est toujours pas candidat et qu’il a d’ores et déjà annoncé qu’il ne participerait pas aux débats du premier tour, Emmanuel Macron a déjà rassemblé 926 parrainages. Comble de l’ironie, le Président était le premier à pouvoir voir son nom inscrit sur la liste des candidats officiels à l’élection présidentielle. Hier, il a été dépassé par Valérie Pécresse, qui forte d’un maillage d’élus locaux important, a obtenu 926 parrainages comptabilisés par le Conseil constitutionnel. Anne Hidalgo, candidate du PS, a quant à elle obtenu 652 parrainages et est donc assurée d’être candidate au premier tour de l’élection présidentielle. À gauche toujours, Fabien Roussel (PCF) avec 326 parrainages et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) avec 368 et Yannick Jadot avec 268, semblent plutôt confiants quant à la récolte de leurs parrainages. Ce n’est pas le cas en revanche de Marine Le Pen, Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon qui n’ont respectivement récoltés que 139, 149 et 224 parrainages. Ces trois candidats déplorent un changement de législation qui lève l’anonymat des parrainages, permettant selon eux de faire pression sur les élus et donc de diminuer l’affluence de parrainages.

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S’il reste encore quelques semaines pour récolter les précieux sésames, les équipes des candidats travaillent à convaincre les élus, sans quoi tout pourrait brutalement s’arrêter au seuil d’une élection présidentielle qui s’annonce déjà historique.

Henri Lantinve

Henri Lantinve

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