Un mois après la publication de notre article sur le laisser-aller de la direction d’un lycée public de Cergy vis-à-vis du voile islamique, certains lycéens de l’établissement en question s’en sont émus mercredi et hier. Vous trouverez l’article en question ici.
Depuis quelques mois désormais, lorsqu’un article de presse déplaît, il faut bloquer son établissement. Les réseaux nous permettent de communiquer. Plutôt que priver des centaines de lycéens d’accès au cours, pourquoi ne pas nous contacter pour exposer votre désaccord ?
Nous relations que plusieurs jeunes entraient visiblement dans l’enceinte du lycée en portant le voile, c’est ce que montrent en tout cas des photos qui ne révèlent pas de visages. Nous alertions par-là que certains établissements, dont ce lycée Galilée à Cergy, ferment encore les yeux sur la démonstration religieuse. Il y a pour cela des établissements privés.
Appelant à un « blocage » (excellente manière de sécher les cours) mercredi soir contre notre article qui révélait le gênant laisser-aller de l’établissement (personne n’a infirmé nos informations), une dizaine de lycéens ont pris exemple sur leurs aînés des facs publiques pour barricader l’entrée. Les pancartes reprochaient notamment que L’Étudiant Libre est « trop Libre » et que nous devions supprimer l’article. Censurer un écrit qui relève un problème, est-ce leur vision de la liberté ?
Ils imaginent dans notre article de « l’islamophobie ». Les convictions religieuses des jeunes filles en question leur appartiennent, là n’est pas notre affaire. Ce dont parle l’article, c’est du respect de la stricte laïcité par la direction. Un jeune qui participait au blocage a bien raison sur sa pancarte : « l’islam ne différencie pas les musulmans des autres », c’est justement pourquoi le port du voile est interdit dans l’enceinte des établissements publics.
Les bloqueurs prétendent que la direction a porté plainte contre L’Étudiant Libre. Curieuse époque que celle où c’est le rappel de la légalité que l’on cherche à porter devant les tribunaux. La direction aurait-elle cédé aux pressions, préférant se complaire dans la crainte plutôt que déplaire dans le droit ?