Nous le savons déjà, l’islam n’a pas attendu longtemps avant de s’immiscer dans le milieu universitaire. En effet, dès 1989 une association est créée sous le nom d’Union islamique des étudiants de France (UISEF), et prétendait défendre les intérêts des étudiants sans pour autant cacher son aspect communautaire.
Depuis, renommée “Étudiants Musulmans de France” (EMF), l’association a eu des élus dans les CROUS et autres conseils universitaires, en particulier en 2002 où elle a compté jusqu’à 11 élus. En 2021, elle compte 26 sections locales.
La création de ce genre d’association n’a cessé d’augmenter et de répandre l’idéologie islamique au sein de l’enseignement supérieur. Par exemple, l’université de Montréal a vu la création d’une association d’étudiants musulmans qui propose des conférences notamment sur la finance islamique…
En France, c’est à Lyon que frappe de nouveau ce phénomène, maintenu jusque là majoritairement aux universités, il s’attaque maintenant à ce que la france fait de mieux en terme d’élites intellectuelles : l’Ecole normale supérieure (ENS).
Ainsi, à l’ENS Lyon, alors que l’aumônerie y est interdite, une association musulmane a fait son apparition. Elle propose « aux étudiants d’échanger au sujet de la culture, de l’histoire et de la philosophie arabo-musulmane » et assure mener « des actions caritatives : maraudes, actions sociales, etc. »
Cependant, son aspect culturel prône explicitement la culture musulmane, sans négliger l’aspect religieux. L’Association des Musulmans de l’Ecole normale supérieure (AMENS) utilise des références explicites à l’islam dans sa communication, comme le fameux : « Que Allah vous bénisse », et propose des lectures prophétiques classées comme “radicales” par une note blanche du renseignement.
Après 1 mois d’enquête, Isabelle Surply, conseillère régionale d’Auvergne Rhône-Alpes, lance l’alerte sur la création de l’Association musulmane de l’ENS de Lyon.
Elle a accepté de répondre à quelques questions pour l’Etudiant Libre :
Comment avez-vous pris connaissance de l’existence de cette association et pourquoi avez-vous lancé l’alerte ?
“A la rentrée de septembre 2022, des étudiants de Normal Sup’ Lyon ont pris en photo une affiche collée dans l’ascenseur de l’école. Cette affiche, ce n’était pas n’importe quelle affiche, mais bien la promotion d’une association musulmane rattachée ouvertement à l’Ecole, puisqu’elle se nommait : AMENS (Association musulmane de l’Ecole Normal sup’). Outrés devant ce viol manifeste du principe de neutralité religieuse et de la sacro-sainte laïcité, ces étudiants ont prévenu Reconquête, qui a sollicité mon aide.
Après avoir mené l’enquête avec mon équipe, je me suis aperçue que non seulement l’association s’était domiciliée à l’école, mais qu’en plus elle avait été présentée le 1er septembre aux étudiants (amphithéâtre Mérieux) à une réunion des associations qui lui a permis par la suite … d’installer fièrement un stand au Forum des associations de l’ENS, le 5 septembre 2022. Au calme.
L’ENS est un établissement d’enseignement supérieur public, de facto, aucune association religieuse ne peut être intégrée dans l’enceinte de l’Ecole.
De surcroit, l’aumônerie catholique avait, elle, été exclue en 2020, alors pourquoi accepter une association musulmane ? “
Comment ont réagi les autorités et les interlocuteurs à qui vous avez transmis votre enquête ?
“A la fin de mon enquête, j’ai remis le dossier à Laurent Wauquiez, puisque l’enseignement supérieur est une compétence du Conseil Régional. J’ai également prévenu la presse pour faire accélérer les choses un maximum, puisque j’ai découvert avec effroi que l’Association musulmane prônait un islam radical. En effet, sur leur publication facebook, nous avons remarqué avec nos équipes que les livres conseillés et exposés par l’association relevait pour l’un d’entre eux de la doctrine salafiste. Les Jardins des Vertueux est plus qu’un livre, c’est un marqueur idéologique de l’islam radical salafiste, condamné par une note blanche du ministère de l’Intérieur de l’ère Darmanin.
Le Conseil régional a donc alerté le directeur de l’Ecole normal supérieur qui a produit une réponse pétrie de lâcheté, ne voyant pas trop où était le problème. Nous avons donc avec Laurent Wauquiez, “tapé” plus haut en alertant le Rectorat qui a pris une position ferme et claire : L’Association AMENS a été priée par le recteur de quitter l’école. L’annonce a été transmise par le président de région en session publique le 16 octobre dernier à ma demande.
La réaction de l’Assocation a été immédiate : suppression pure et simple de leur page Facebook et… disparition des radars. “
D’après vous, quel est le réel danger de ce genre d’association ?
“La réponse est simple, le danger c’est le prosélytisme islamiste.
Ne rien faire, c’est l’accepter, et le directeur de l’Ecole s’est rendu complice d’un grave coup de canif dans le contrat républicain.
Le danger c’est l’accoutumance à ce genre de phénomène. Alors la seule manière d’en sortir c’est d’agir. Et pour agir, il faut se former pour être en mesure d’asséner autant de coups de boutoirs possibles à une organisation qui n’a sa place ni dans nos écoles ni en France. Il faut s’employer à leur faire comprendre qu’ils ne sont pas les bienvenus. “
Selon vous, l’islamisation de l’enseignement supérieur, et plus particulièrement de nos élites, est-elle un sujet à prendre au sérieux ?
“Il faut que les cadres du camp national se forment et retrouvent du courage, parce que le prosélytisme islamiste gagne du terrain et que l’heure n’est plus aux atermoiements ! Ce prosélytisme dont je parle, c’est quoi ? C’est la face immergée de l’iceberg de l’islam politique. La face émergée c’est le terrorisme violent, c’est Charlie Hebdo, c’est le Bataclan. Parce qu’un terroriste ne passe pas à l’action par hasard. Il le fait parce qu’il a été nourri par une idéologie, soit par des rencontres physiques, soit par le biais des réseaux sociaux. La radicalisation est un processus plus au moins lent qui passe obligatoirement par l’endoctrinement. L’association AMENS est l’outil idéal pour faire du prosélytisme, et je rappelle à nos lecteurs que la loi sur les séparatismes du 24 aout 2021 le condamne fermement.
Alors saisissez-vous des Lois Françaises, attaquez des décisions, poursuivez et surveillez des associations, des collectifs, des prédicateurs, montrez-les du doigt, organisez-vous, parce qu’en face, je vous garantis qu’ils le sont.”