Le Sénat américain veut interdire TikTok sur son sol, et la France a pour projet de contrôler l’accès à cette application pour protéger les plus jeunes. Ces débats sont l’occasion de nous faire prendre conscience de notre rapport non seulement aux réseaux sociaux, mais surtout à nos téléphones. Selon les derniers chiffres, il est effarant de constater combien d’heures et de minutes précieuses nous gâchons sur nos téléphones. Imaginez que nous consultons notre cellulaire 221 fois chaque jour environ, et que c’est en moyenne 5h où nous collons nos yeux à nos écrans, et cette moyenne ne fait qu’augmenter depuis le confinement. 

Ces chiffres vous ont-ils fait peur ? Êtes- vous allés vérifier sur votre téléphone, votre moyenne d’heures passées dessus ? Je vous le conseille, ça fiche une petite claque. Mais alors, quelles solutions ?

Vivre comme un dinosaure ?

La première solution qui est aussi la plus radicale. Arrêter absolument de l’utiliser, ou de vivre comme un dinosaure. Cela peut signifier passer aux neuf touches, expliquer à tout le monde que vous êtes joignables uniquement par pigeons voyageurs, pour suivre les infos, vous demanderez aux gens de vous raconter, dans la rue, vous marcherez une carte à la main, ou bien arrêterez les passants pour connaître l’heure. Certains le font et ils méritent l’admiration qu’ils reçoivent. Enfin, demandez à leurs proches, ce ne sera pas le même son de cloche. Ils sont très dépendants de leur entourage et ils empruntent souvent les smartphones des autres. 

Vous l’avez rapidement compris, ce n’est pas la solution idéale. Elle est très belle, mais nous ne pouvons malheureusement pas nous couper du monde qui nous entoure. 

Les téléphones, un outil à maîtriser

La 2e solution est celle de la réduction du temps que nous y passons. Il est bien évidemment possible d’arrêter les plateformes de streaming et les réseaux sociaux, pour le coup, ce sont des occasions de perte de temps. En fait, n’oublions pas que c’est un outil, rien de plus. Avec, nous avons accès à un nombre immense d’informations. Réécoutons la voix de Bernanos qui nous prévient que le danger, « n’est pas dans la multiplication des machines, mais dans le nombre sans cesse croissant d’hommes habitués, dès leur enfance, à ne désirer que ce que les machines peuvent donner. » Nous sommes les maîtres de ces technologies et non pas l’inverse. Ne nous laissons pas dominer, mais abordons avec un regard sain ces objets et apprenons à contrôler le contenu que nous regardons et écoutons.

Les catholiques l’ont bien compris, et ces cinq dernières années se sont multiplié les offres de contenus sur Internet pour nous rappeler la prière, le jeûne et nous remettre dans les oreilles et sous les yeux la parole du Christ, ainsi que les homélies nécessaires pour la comprendre. Que ce soit sous formes de vidéos YouTube, Instagram, Facebook ou encore des applis pour lire l’Ecriture Sainte ou tenir ses efforts de Carême, ces contenus sont faciles d’accès. Ils ont convaincu de plus en plus de jeunes chrétiens de les utiliser. Les fondateurs et les utilisateurs ont bien vu qu’il était faisable, et même profitable d’utiliser ces médias. 

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