L'Étudiant Libre

Présidentielles 2022 : la Marche pour la Vie dresse un portrait des différents candidats sur les sujets bioéthiques

Le mouvement pour la Vie a établi un état des lieux des positions des différents candidats sur les questions bioéthiques à l’occasion d’un communiqué de presse du vendredi 11 mars 2022. Un candidat se démarque sur ce sujet : Éric Zemmour. Il a été le seul à répondre aux propositions effectuées par la Marche pour la Vie.

Depuis 2005, le mouvement de la Marche Pour la Vie organise une grande manifestation annuelle contestatrice des dérives bioéthiques issues de la loi IVG 1975, relative à la dépénalisation de l’avortement. Ce mouvement est soutenu par le Pape François notamment, ainsi que plusieurs évêques français. Toujours plus nombreux, ils se battent pour le respect de la vie humaine.

Le 8 décembre 2021, le mouvement décide d’interroger les différents candidats sur leurs positions et mesures concernant la protection de la vie humaine de la naissance à la mort. Éric Zemmour, seul candidat à avoir répondu à cette sollicitation, est le candidat dont les prises de positions se rapprochent le plus du combat pour le respect de toutes vies humaines. En effet, pour celui-ci « la question démographique est la question centrale du maintien de notre civilisation. Elle repose sur les familles à qui, il veut avant tout rendre un horizon, une espérance. Celles-ci doivent pouvoir se projeter avec confiance dans l’avenir ».

Quelle est la position du candidat Zemmour face à la loi Gaillot ?

En octobre 2020, la proposition de loi Gaillot est retoquée par le Sénat, mais elle fait son grand retour en novembre dernier soutenue par Christophe Castaner et Olivier Véran. C’est la fin d’une longue bataille pour Madame Gaillot et sa volonté de prolonger l’IVG de 12 à 14 semaines. En effet, la loi aura été définitivement adoptée ce 23 février 2022. Que prévoit cette loi d’allongement des délais de l’IVG ? Cette dernière permet aux sages-femmes de pratiquer l’avortement semblablement aux médecins ; la possibilité de faire appel à l’IVG médicamenteuse jusqu’à 7 semaines de grossesse ou bien encore la suppression de la clause de conscience spécifique à cette pratique.

Trois points de discorde majeurs sont relevés par le mouvement. Tout d’abord, le collectif En Marche Pour la Vie estime que cette loi s’inscrit dans la volonté du gouvernement français et de la Commission européenne de promouvoir l’avortement telle une idéologie ne prenant que simplement en compte le droit de la femme et non le droit de l’embryon et de l’enfant en devenir. Alors que même certains pays comme la Hongrie et la Pologne ont limité et encadré ce droit. Ensuite, En Marche Pour la Vie précise que seulement 5% des femmes qui avortent le font dans les deux dernières semaines du délai, ce qui limite considérablement l’intérêt de cette loi. Le mouvement précise enfin que cette loi ne prend pas en compte l’avis des médecins qui doivent être impliqués dans ce processus et que les revendications féministes ne peuvent être en aucun cas le seul moteur de ce revirement législatif.

En effet, le collectif et le candidat considère que la pratique de l’euthanasie n’a pas lieu d’être, encore plus aujourd’hui avec l’avènement des soins palliatifs permis par la loi Léonetti.

Grégoire d'Aubigny

L’euthanasie : Éric Zemmour pour ou contre ?

La loi Léonetti de 2005 rend légale l’accompagnement thérapeutique des patients en fin de vie. Cette dernière se positionne sur l’interdiction d’acharnement thérapeutique permettant la survie artificielle de la vie pour les patients. Cette loi met en place la possibilité d’administrer les médicaments nécessaires afin de limiter la souffrance des patients. Il est d’ailleurs bon de rappeler que cette dernière a été révisée en 2016 en mettant en place de fortes sédations jusqu’à la mort pour les patients le souhaitant. Une loi qui pour le moment interdit l’euthanasie, mais qui pourrait être remise en cause par la mouvance politique et idéologique actuelle : une grande inquiétude pour le Mouvement Pour la Vie.

Un revirement que le candidat Éric Zemmour ne laissera faire, a-t-il déclaré face à Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, sur le plateau de France 2, le jeudi 9 décembre dernier. En effet, le collectif et le candidat considère que la pratique de l’euthanasie n’a pas lieu d’être, encore plus aujourd’hui avec l’avènement des soins palliatifs permis par la loi Léonetti. L’euthanasie serait une pratique dévaluant certaines vies car cela reviendrait à accepter que certaines vies valent moins que d’autres ; que le droit de mourir impliquerait aussi le devoir et donc le droit de tuer : « l’acte euthanasique n’est pas une chose facile et paisible. C’est un geste difficile à poser et le personnel médical en subit le contrecoup ». Tant de prises de position que le candidat partage et pour lesquelles il se battra.

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Grégoire d'Aubigny

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