Aux élections de 2017, le taux d’abstention dépasse au deuxième tour 25%. Lors des élections régionales, il atteint 34,69 %. Ainsi, l’on peut constater que de plus en plus de personnes n’utilisent plus leur droit de vote. Mais quelles sont leurs raisons?

Beaucoup de personnes sont déçues par les politiques et ne se sentent plus représentées par aucun parti. À quoi bon voter, si au final c’est regretter notre choix ? D’autres ne prêtent même pas intérêt à la politique : ils ne préfèrent pas voter pour ne pas s’y mêler. Enfin, certains, minoritaires, n’adhèrent tout simplement pas à la démocratie : royalistes ou contre le système, ils préfèrent rester en marge de ce processus démocratique. Pourtant, il reste de leur devoir de voter. Ce droit est d’une importance urgente.

Pourquoi voter ? Tout d’abord parce que des hommes se sont battus pour obtenir ce droit de vote (1799, 1848) et même des femmes (1944). Ensuite, – contrairement à ce que l’on pense – un vote en plus ou en moins peut changer la donne : il en suffit d’un seul pour faire basculer la balance. Mais encore, ne pas voter, ce serait donner la possibilité à ceux qui pensent le contraire de vous de gagner. Il ne s’agit pas de voter pour vous, mais pour tout votre pays entier, pour l’avenir et pour vos enfants. Aucun homme politique ne sera parfait, aucun homme politique ne représentera toutes vos idées ou ne fera aucune erreur. Il n’y a pas d’homme providentiel, le président reste un homme, mais en votant ou en ne votant pas, nous lui donnons la responsabilité de notre nation. Nous avons un pouvoir sur qui recevra cette haute responsabilité : il est donc notre devoir d’en user.

Se pose alors la question de savoir comment bien voter ? Car oui, il ne s’agit pas seulement de voter, mais de bien voter. La grande majorité de ceux qui votent, n’ont même pas consulté le programme des candidats : ils votent selon ce qu’ils entendent, par influence et selon les médias. À quoi bon voter pour un futur président dont on ne connait même pas le programme ? Il faut consulter au maximum le programme des candidats, afin de pouvoir y prendre du recul, d’y fonder notre réflexion et de se faire un réel avis. Les médias sont souvent instrumentalisés, notamment par le pouvoir en place, et celui-ci va chercher – ce qui lui est naturel – à se maintenir au pouvoir. Il faut donc se faire ses propres idées, et ne pas suivre celles qui sont déjà faites.

Alors oui, l’on ne votera pas pour un président qui révolutionnera le pays, mais pour celui qui répondra au mieux à ses défaillances. Notre vote est la marque de notre pouvoir car il influence sur qui sera élu. Ne pas voter c’est nier notre responsabilité politique en tant que citoyens.