Sous les yeux de Vladimir Poutine et de nombreux spectateurs, les délégations ont défilé dans le stade en commençant par la Grèce et finissant par la Chine. Le show aura duré un peu plus de deux heures et demie et permettra peut-être de faire taire ponctuellement les détracteurs. En effet, les critiques sur ces olympiades sont nombreuses. Le boycott diplomatique, les questions sur l’empreinte carbone et la crise sanitaire rendent l’événement difficile à envisager positivement pour la Chine.
Au début du mois de décembre, les États-Unis ont choisi de boycotter diplomatiquement les Jeux. Ils sont accompagnés de l’Angleterre, du Canada mais aussi de l’Australie. Ce boycott a été décidé en réaction aux comportements de la Chine au Tibet, à Hong Kong et au Xinjiang avec les Ouïghours qui violeraient les droits humains selon la Maison Blanche. Dans les faits, les athlètes des pays concernés concourront dans les différentes épreuves mais aucun représentant officiel ne sera présent. De son côté, la France ne boycottera pas les Jeux olympiques malgré un appel à le faire de Yannick Jadot et de Christiane Taubira dans une tribune commune.
Le second point sur lequel la Chine est à la peine est le respect de l’environnement. En
effet, toutes les épreuves auront lieu sur de la neige artificielle – qui nécessite beaucoup d’eau et d’énergie – car il y a très peu de précipitations dans la région. Le comité d’organisation de Pékin assure pourtant que les Jeux seront « respectueux de l’environnement », promettant par exemple que toute l’électricité utilisée lors de l’évènement sera entièrement d’origine renouvelable et que les arbres abattus – pour construire des logements – seront replantés. Les détracteurs accusent la Chine de vouloir se donner une bonne image alors qu’elle est le pays qui émet le plus de CO² au monde.
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Sur le plan sanitaire, la Chine impose des mesures très strictes. Une bulle totalement
hermétique est mise en place et personne ne peut la quitter avant la fin des Jeux (contrairement à Tokyo). Les athlètes doivent être vaccinés ou subir une quarantaine de 21 jours à l’arrivée. Les tests de dépistage seront quotidiens et le port du masque sera
obligatoire partout. Comme à Tokyo, les sportifs ne bénéficieront pas de l’ambiance du village olympique. Par exemple, le restaurant ne sera pas un lieu convivial mais un lieu futuriste où les repas seront servis par des robots et les athlètes séparés par des plexiglas. Le Covid empêche ainsi le bon déroulement de l’évènement et pourra briser le rêve d’un champion en cas de test positif.
Ces Jeux olympiques ne partent donc pas sur de bons rails. L’image de la Chine était
écornée avant même le commencement des épreuves. Reste à voir si les exploits sportifs et le comité d’organisation sauront redorer l’évènement durant ces 15 jours. Espérons également que la délégation française saura briller et dépasser ses 15 médailles de Pyeongchang en 2018, ou de Sotchi en 2014. Début de réponse aujourd’hui dimanche avec la finale féminine des Bosses, où la française Perrine Laffont est la grande favorite.