L'Étudiant Libre

À l’heure où l’écologie prend de plus en plus de place dans l’opinion publique, les politiques, le plus souvent à gauche, s’accaparent le sujet et mettent en place des mesures bien plus nocives que bienfaitrices pour l’environnement.
Crédits : Pixabay

Il n’est pas question de nier les problèmes que sont la pollution de l’air, de l’eau et des sols, la destruction des habitats essentiels à la faune, liés à l’exploitation massive des ressources et à la consommation de masse. Loin de remettre en cause l’écologie en tant que discipline scientifique, attaquons-nous plutôt à ceux qui se disent « écolo », de bonne où de mauvaise foi, partant en guerre contre le nucléaire et l’émission de carbone. 

Lors d’un débat, le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a déclaré vouloir faire entrer la France dans le Top 5 des utilisateurs d’énergies propres, en supprimant de manière progressive mais totale les centrales nucléaires. Or, ses contradicteurs lui ont fait remarquer que la production d’électricité est à 93% décarbonée et qu’une production à 100% renouvelable augmenterait de 55% les gaz à effet de serre (GES). C’est déjà le cas en Allemagne qui possède le parc éolien le plus important d’Europe, mais qui doit utiliser massivement les centrales à charbons. La France suit pour l’instant cet exemple. En témoigne la récente fermeture de la centrale de Fessenheim, ou encore le projet annoncé par Emmanuel Macron de fermer 14 réacteurs nucléaires d’ici 2030, afin de répondre aux objectifs de la loi climat de 2019. 

 

Réindustrialiser la France passe par la relance de la filière nucléaire, afin de garantir une offre à la demande en électricité qui va devenir de plus en plus importante au fil des années. Le nucléaire est également garant de notre souveraineté nationale, notamment sur le plan de la Défense. Cependant, la fission nucléaire exige l’extraction de métaux comme l’uranium dont les réserves françaises sont en voie d’épuisement selon EDF. Les écologistes ont-ils trouvé la solution en passant entièrement aux énergies renouvelables ? À moins que cela ne déplace le problème au lieu de le résoudre. 

 

Que proposent les écologistes ?

 

Les énergies renouvelables utilisent des ressources naturelles telles que l’hydraulique, l’éolien, le solaire ou la biomasse (qui utilise des matériaux comme le bois).  Sont-elles non polluantes pour autant ? Sont-elles rentables ? 

 

Elles enlaidissent nos paysages, en particulier dans le Grand-Est et dans les Hauts de France, où les éoliennes sont estimées au nombre de 8000 en 2021. La France possède le quatrième parc éolien le plus important d’Europe et pour cause : l’État s’est donné pour objectif d’atteindre 32% d’énergies renouvelables dans la production totale d’énergie d’ici 2030. Or, nous avons plus que jamais besoin d’une base d’énergie stable et stockable, deux qualités que l’éolien tout comme le solaire ne peuvent pas remplir, en raison du caractère intermittent du vent et de l’ensoleillement. Si nous reprochons aux centrales l’extraction d’uranium ou de plutonium, sachons au moins que les panneaux photovoltaïques nécessitent l’exploitation des mines de quartz, ensuite travaillé dans des centrales à charbon émettrices de CO2. Tout ceci pour une faible capacité de production, de l’ordre de 2,2%.

Les éoliennes ont également besoin de terre rares comme le néodyme et dysprosium dont l’extraction a lieu principalement en Chine et en Afrique. Avec une faible production de 6,3%, elles ne fonctionnent en moyenne qu’à 25% de leurs capacités, étant soit au ralenti, soit à l’arrêt. Peu rentables mais coûteuses, EDF doit acheter l’énergie éolienne trois fois supérieure au prix du marché, un poids supplémentaire sur la facture du consommateur.

L’impact écologique est réel sur les espèces protégées telles que les chauves-souris, les oiseaux et les sols. Ces derniers sont une richesse en termes de biodiversité et de support de production agricole, mais subissent néanmoins une artificialisation importante. Les éoliennes apportent leur contribution en s’implantant sur les parcelles, sachant que pour un mât de 80 mètres de haut, il faut des fondations de 600 tonnes de béton et 25 tonnes d’acier, enfouies sous une terre arable. La construction sur nos littoraux se révèle aussi être une mauvaise affaire. Outre la destruction des paysages et les nuisances écologiques, le coût des sept premiers projets de parcs éoliens en mer se situe entre 1,42 et 2,23 milliards d’euros. 

 

La biomasse, ou bioénergie, utilise la matière organique végétale telle que le bois ou les denrées agricoles, pour produire du méthane de manière naturelle et permettre aux agriculteurs d’être autonomes en énergie. Le bois est une des ressources les plus utilisées. Le projet est séduisant en matière de sécurité énergétique, bien que les hectares de plantation à cette destination soulèvent des débats. Par exemple, la production de maïs demande beaucoup d’eau, se révélant problématique lors des périodes de canicule où nos réserves s’épuisent. La forêt est une ressource précieuse menacée par des maladies comme le Scolyte, un petit insecte ravageur qui s’attaque aux épicéas, ou encore la Graphiose, un champignon responsable de la quasi disparition de l’orme. En sachant cela, comment ne pas trouver absurde les polémiques lancées par des maires de gauche écologistes sur les sapins de Noël ? Pourquoi ne les entend-on jamais sur ces fléaux qui menacent réellement nos forêts françaises et l’industrie du bois ? Non, la production de sapin en pépinière leur semble bien plus alarmante.

 

Vers une société décarbonée ?

 

Objectif zéro émission de carbone. Le CO2 fait en effet partie des nombreux GES, ayant pour effet d’augmenter la température ressentie sur Terre. Personne ne peut nier ce phénomène. Mais le climat est une affaire complexe où bien d’autres facteurs entrent en compte (les courants marins, les autres gaz…). Croire qu’une société décarbonée est une société qui n’émet aucune pollution est une erreur. 

L’engouement nouveau pour les voitures ou encore les trottinettes électriques, notamment en milieu urbain, est encouragé par les sociétés qui ont là un intérêt économique important. De l’impact que causent ces véhicules sur l’environnement, elles se gardent bien d’en informer le consommateur. Le principal problème réside dans la fabrication des batteries, nécessitant l’extraction de métaux rares tels que le lithium, le cobalt ou le nickel. L’alerte a déjà été donnée sur la dépendance vis-à-vis de la Chine, un des pays détenteurs des gisements. Ces fameux métaux lourds existent de manière naturelle en faible quantité dans les sols, l’eau et l’air. Présents dans absolument toutes les batteries que nous ne savons pas recycler, ils ont pour effet de polluer l’air et l’eau, de détériorer les sols, les forêts et les cultures sur le long terme. Le poids des batteries rend les véhicules électriques plus lourds, peu autonomes et plus coûteux en énergie. De plus, l’émission de particules fines n’est pas seulement une affaire de carburant mais aussi de roulement, de frottement des pneus sur la route que le poids de la voiture vient intensifier. 

La culpabilisation du citoyen

 

Compte tenu de tous ces arguments à l’encontre des énergies vertes pas si vertes, comment expliquer un tel engouement du public ? Tout d’abord par l’ignorance, en particulier chez les jeunes à qui l’on rabâche dans les médias, à l’école, des discours alarmistes dignes de Greta Thunberg, souvent propagandistes et culpabilisateurs. Jouer sur le pathos en occultant la raison n’est ni plus ni moins que de la manipulation.  À force de montrer des images d’ours polaires maigres et maladifs, (plutôt à cause de la vieillesse que de la fonte des glaces), des courts-métrages catastrophe aux bandes-sons angoissantes, l’éco-anxiété comme on l’appelle, est devenue le « nouveau mal du siècle ». Il faut rappeler que les variations climatiques existent depuis les temps géologiques, ainsi que l’incroyable capacité de résilience de la nature. Parfois le changement climatique a bon dos. On l’a vu avec les politiques d’écologie punitive comme la hausse du prix du carburant, qui fut à l’origine du mouvement de contestation des Gilets Jaunes. Écologie punitive pour le citoyen lambda : pour les multinationales jamais.

Image de Pauline Barat

Pauline Barat

L’arnaque des écologistes
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