Philippe de Villiers refusait jusque-là de s’afficher en soutien d’Éric Zemmour. Le fondateur du Puy-du-Fou craignait les conséquences d’un ralliement aussi politisé sur la réputation de son parc. Selon Le Point, Philippe de Villiers aurait eu quelques « doutes sur la solidité » de l’équipe de campagne, formant un groupe « talentueux mais sans expérience »[1]. Éric Zemmour se disait blessé et « lâché par un ami » lorsque le vicomte vendéen n’est pas venu au meeting de Villepinte.
On apprend aujourd’hui que Philippe de Villiers accompagne le candidat à la présidentielle en Arménie jusqu’à mardi, dans un air de ralliement politique, mais sans officialisation. Jules Torres, journaliste à Valeurs Actuelles, le cite en ces mots : « J’ai préféré attendre compte tenu de la longueur de cette campagne. Aujourd’hui quand je vois Éric braver les menaces, je me dis que cet homme est courageux ».
Le courage est souvent invoqué pour expliquer le soutien porté à Éric Zemmour. Ses supporters ne comprendraient-ils pas sa vision ?
?? “J’ai préféré attendre compte tenu de la longueur de cette campagne, explique Villiers, questionné sur son soutien. Aujourd’hu, quand je vois Éric [Zemmour] braver les menaces, je me dis que cet homme est courageux”#ZemmourArménie
— Jules Torres (@JulesTorres17) 11 décembre 2021
En Arménie, Éric Zemmour compte affirmer son soutien aux symboles chrétiens et afficher sa vision pour la France vis-à-vis de la Turquie. Le retour de Philippe de Villiers auprès de son ami ressemble à un ralliement de la chrétienté latine derrière le soutien à la chrétienté d’Orient. Un symbole fort pour le candidat à l’élection présidentielle qui comprend l’essence chrétienne de la France.
Saint Louis avait assuré sa protection aux chrétiens du Mont-Liban. « Pour nous, déclare-t-il dans la charte du 24 mai 1250, et nos successeurs sur le trône de France, nous promettons de vous donner à vous et à tout votre peuple notre protection spéciale comme nous la donnons aux Français eux-mêmes ». Les rois de France ont ensuite élargi cette protection aux chrétiens d’Orient et notamment aux Arméniens. Éric Zemmour cherche à incarner cette continuité.
Je pars en Arménie avec mon ami @ZemmourEric pour adresser au peuple arménien un message d'espérance, ainsi qu'à tous les chrétiens d'Orient, aujourd'hui abandonnés par l'Occident qui perd le fil de sa civilisation. La petite flamme de la veille française brûle encore.
— Philippe de Villiers (@PhdeVilliers) 11 décembre 2021
[1] « Zemmour : Philippe de Villiers n’ira pas au Zénith », Le Point, 24 novembre 2021