Ce mardi 8 mars, un collectif de femmes s’est voulu être à l’initiative d’un blocus à l'université Sorbonne, supposément en soutien aux étudiants boursiers qui ne peuvent sécher les cours pour se rendre aux manifestations du 8 mars, sous peine de voir leur bourse suspendue pour non-assiduité. La mobilisation était prévue toute la matinée, avant de rejoindre une manifestation en faveur d’une grève féministe, à la gare du Nord.
En ce mardi 8 mars, journée consacrée à la femme, des initiatives militantes apparaissent un peu partout en France, et les étudiants ne sont pas en reste. C’est en effet dans les couloirs de la Sorbonne, à Tolbiac, alors que les manifestations avaient déjà commencé de nuit, qu’un collectif de femmes s’est réuni pour bloquer l’université toute la matinée pour protester contre le refus de la banalisation de la journée de la femme. Elles ont motivé leur blocus à travers un tract distribué aux entrées des locaux en question : « Ce blocage a pour but de permettre à toutes de lutter et d’affirmer un féminisme de lutte et de classe ». Elles justifient : « Le Comité féministe de Paris 1 avait demandé à la présidence, en décembre, la banalisation de la journée afin de permettre à tous les étudiants de pouvoir aller manifester. La présidence a refusé ».
Des syndicats étudiants, classés à droite, ont réagi sur les réseaux sociaux : « Ils interdisent donc comme à leur habitude à tous les étudiants d’entrer dans leur propre fac » commente ainsi la Cocarde Étudiante. « Plus de 2000 étudiants ne peuvent pas accéder à leurs salles de classe ! Une poignée d’ “antifacistes” bloque tout le campus universitaire pour la “journée de la femme” ! La sécurité ne peut même pas intervenir ! » précise l’UNI. L’université avait déjà vécu de violents blocages en avril 2018 contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiants non-européens.