L'Étudiant Libre

À l’arrêt dans sa campagne, Pécresse trouve tout de même le moyen de déraper

La semaine passée, en l’espace de trois jours, la candidate des républicains a trouvé le moyen par trois fois de manquer le virage. Jetant en pâture Bourdin à ses téléspectateurs, s’acoquinant avec des islamistes et diffamant Éric Zemmour avec 10 ans de retard. Retour sur une fin de semaine mouvementée pour Valérie Pécresse.

La semaine passée, en l’espace de trois jours, la candidate des républicains a trouvé le moyen par trois fois de manquer le virage. Jetant en pâture Bourdin à ses téléspectateurs, s’acoquinant avec des islamistes et diffamant Éric Zemmour avec 10 ans de retard. Retour sur une fin de semaine mouvementée pour Valérie Pécresse. 

La première bourde de Valérie Pécresse est d’avoir, à l’instar de son modèle, choisi l’en même temps. Elle n’a ni refusé d’aller sur le plateau, ni accepté la présomption d’innocence. En effet, vendredi dernier, la candidate a jugé bon de ne pas annuler sa venue sur BFMTV en direct, affirmant avoir longuement hésité. Elle, qui fustige les médias quand il s’attaque aux membres de sa famille politique mis en examen, a décidé, indécente, de se rendre chez Jean-Jacques Bourdin et de reconnaître un malaise face à celui qui est un potentiel violeur. Le malaise du public fût d’un autre ordre : il assistait à la crucifixion d’un homme, encore innocent, pour le bien d’une campagne de communication. Pour rappel, Bourdin n’est pas mis en examen. Cependant, il est l’objet d’une enquête du parquet après la plainte d’une ancienne journaliste de sa rédaction. Craignant le tribunal médiatique, excité par Valérie Pécresse et Yannick Jadot notamment, BFMTV et RMC ont coupé le micro au présentateur sans pour autant résilier son contrat. 

Le second souci de Valérie Pécresse est la révélation d’une vidéo, par Damien Rieu du parti Reconquête, dans laquelle elle fait preuve de complaisance avec Mohamed Henniche. Ce dernier est l’imam de la mosquée de Pantin qui fût l’une des premières à être fermée pour ses prêches islamistes. Cette collusion potentielle a mis à jour les aides publiques accordées par la présidente de la région île de France à des associations reconnues plus tard comme islamistes. Le vice-président de la région, Patrick Karam, également épinglé dans la vidéo, se défend en disant qu’à l’époque de la vidéo tout le monde politique fréquentait cet imam, de François Fillon à Claude Bartolone. Il explique cette proximité en disant qu’aucun signe ne laissait prévoir une telle suite. 

Tentant désespérément de faire oublier ses sorties de piste, Valérie Pécresse n’a rien trouvé de mieux que d’accuser Éric Zemmour. Les faits, qui remonteraient à plus de 10 ans, se seraient déroulés lors d’une émission On N’est Pas Couché alors qu’Éric Zemmour y était encore chroniqueur. Ce dernier se serait moqué du récit d’un viol qu’aurait subi la candidate. Il est vrai que la meilleure défense c’est l’attaque. Seulement voilà, le candidat de Reconquête n’en a pas souvenir. D’ailleurs, personne présent sur le plateau ne se souvient de ce passage. Pas même Laurent Ruquier qui a pourtant condamné maintes fois le candidat souverainiste. Valérie Pécresse décide alors de dire que la moquerie fût coupée au montage. Le problème ? L’émission était en direct, il n’y a pas de montage possible. Voilà que le chantre de la bienséance, le rempart à tous les maux se mue en menteuse diffamante. 

Ne trouvant rien d’autre que de se prendre une nouvelle fois les pieds dans le tapis, Valérie Pécresse n’arrive pas à se dépêtrer de ses maladresses et des polémiques. Se maintenant dans les sondages grâce et uniquement grâce à la logique de parti, elle semble être la seule à s’interdire un éventuel second tour.

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Thomas Custer

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