Les interventions médiatiques de la France insoumise sont si nombreuses qu’on ne peut toutes les citer : en débat, sur les réseaux sociaux, dans nos journaux, etc. Leurs saillies, incessantes, ne font qu’embraser un phénomène présent dans les banlieues depuis des années. Pire encore, cette haine s’est institutionnalisée à l’Assemblée nationale, antre de la démocratie française où le petit roquet, Louis Boyard, pilier de grèves étudiantes et, à ses heures perdues, député de la Nation, n’hésite pas, le mardi 7 février 2023 au moment des questions au gouvernement, à dire que « la police tue ».
Ces insultes récurrentes sont d’une hypocrisie indécente quand on sait que ce dernier est désormais sous protection policière… Plus qu’une hypocrisie indécente, ces mots sont intolérables, oserait-il l’affirmer devant cet enfant de 3 ans qui a vu ses 2 parents assassinés devant lui le 13 juin 2016 ?
Aujourd’hui, comme l’a dénoncé le Parisien, dans sa une du mercredi 22 février, « pour éviter harcèlement ou représailles, de nombreux enfants taisent l’appartenance de leur père ou leur mère aux forces de l’ordre ». Alors qu’hier, nous jouions aux gendarmes et aux voleurs, désormais la cour de récréation préfère les Gilets jaunes contre les CRS. Les enfants de policiers sont devenus des enfants de “fonctionnaires” par peur d’harcèlements à l’école. Le métier de policier est devenu un secret inavouable pour les enfants de policiers comme s’il était devenu immoral.
« Mon père ne veut pas que des individus qu’il a interpellés puissent me reconnaître le jour où je serai seule » déclarait une jeune fille de 16 ans au journal de Paris. Au micro de France 3, Chloé, femme de policier, la voix chevrotante, un enfant en pleurs dans les bras, raconte comment en rentrant de soirée avec son mari et ses 4 enfants, ils ont été victimes d’un guet-apens. La motivation des agresseurs : « juste faire du mal » à des enfants en bas-âge et une femme qui ne leur avait jamais adressé la parole. Mais dans quel monde vit-on lorsque femmes et enfants de policiers se font agresser par les auteurs d’infractions.
Quelle est cette France qui s’apitoie sur le délinquant, et qui dénigre celui qui consacre sa vie au service du concitoyen ! Quelle époque dramatique où les valeurs se sont inversées ! Ce sont les policiers qui ne sortent plus en famille dans les quartiers où ils exercent, par peur d’être reconnus.
On ne peut banaliser ce discours anti-flic environnant qui s’installe désormais dans la vie quotidienne. Nous n’oublions ni les assassinats volontaires de simples serviteurs de l’Etat, ni les suicides en hausse de cette profession. Non, ça ne s’oublie pas.
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