Tribune – La mort jusque dans les poussettes

Journaliste à l’Incorrect, Wandrille de Guerpel revient sur le drame qui a plongé la nation dans un état de choc ce 8 juin 2023. Quand la mort frappe jusque dans les poussettes. Tribune.

Nous pensions avoir connu le pire, mais nous nous sommes trompés. S’il fallait hiérarchiser l’horreur, l’évènement de ce matin en serait le sommet. Après les journalistes, les fidèles, les prêtres et les professeurs, la barbarie a jeté son voile macabre sur les poussettes. Comment avoir les mots pour décrire ce qu’il s’est passé ce 8 juin à Annecy ? Alors que la plaie – laissée par la mort de la petite Lola le 14 octobre 2022 – ne s’était pas refermée, le pays se retrouve une nouvelle fois plongé dans le deuil.

Aujourd’hui, un demandeur d’asile syrien du nom de Abdalmasih H., âgé de 31 ans, a attaqué une classe de maternelle de l’école du quai Jules Philippe. Celle-ci jouait dans un parc, au bord du lac d’Annecy (Haute-Savoie). Six personnes ont été blessées, dont quatre jeunes enfants âgés de 22 mois, de 2 ans pour deux d’entre eux et 3 ans. Un homme de 78 ans est également entre la vie et la mort. C’est dans les alentours de 9h45 que Abdalmasih H. poignarde froidement, à l’arme blanche, les enfants. La vidéo de l’agression a été publiée sur internet. La séquence est insoutenable. On y voit l’agresseur poignarder un nourrisson dans sa poussette sous les cris des mamans apeurées par la scène.

Il a rapidement été interpellé par les forces de l’ordre qui ont fait preuve d’une efficacité à saluer. Le parquet anti-terroriste réfute l’idée selon laquelle ce passage à l’acte aurait un mobile terroriste. Le meurtrier se réclame chrétien et dit avoir tué au nom de Jésus-Christ. Toutefois, il s’apparente plus comme un envoyé du roi Hérode qui, lorsqu’il apprit la naissance du fils de Dieu, ordonna le massacre de tous les enfants de moins de 2 ans à Bethléem.

Face à un tel évènement, nous ne pouvons pas nous taire ! Il s’agit là d’un devoir qui nous oblige. Nous ne pouvons nous habituer à ce climat d’insécurité qui règne dans notre pays. Elle est la conséquence directe de l’échec de notre politique migratoire et de notre modèle d’assimilation. La question du droit d’asile et, plus largement de l’immigration, sera probablement redébattue dans les prochains jours. Portons la voix de ceux qui ne veulent plus revivre d’évènements similaires, de ceux qui rêvent d’un pays de cocagne où le premier des droits qu’est la sécurité sera respecté. Nous ne pouvions déjà plus assister à des concerts, enseigner, pratiquer notre foi avec la certitude de ne pas être inquiétés, mais nos enfants, eux, doivent pouvoir se rendre dans les aires de jeux sans prendre le risque de perdre la vie prématurément. Sommes-nous encore capables de contrôler ceux qui entrent sur notre territoire ? Visiblement non, et ça, nous le savions déjà. Pourtant, rien ne change. Au nom de l’humanisme, nous laissons aussi entrer sur notre territoire des gens qui fuient la mort dans leur pays pour la donner dans le nôtre.

Les responsables politiques – de la majorité présidentielle à la NUPES, en passant par les écologistes – ne semblent pas avoir tiré les leçons du drame qui a fauché la vie de la petite Lola. Les Don Quichotte modernes préfèrent monter à l’assaut des moulins à vent d’une pseudo extrême-droite qui ferait son grand retour. L’inaction est devenue leur maître-mot. Cette déconnexion du réel, le maire écologiste d’Annecy, François Astorg l’affiche sur Twitter le 23 mai dernier : « Annecy est une terre de résistance aux fascismes, une terre de solidarité, une ville-refuge pour celles et ceux qui fuient la guerre… »

Vous ne pourrez pas vous indigner et dénoncer les maux qu’engendrent les délires immigrationnistes sans que l’on vous accuse de récupération politique, que l’on vous insulte ou que l’on vous affiche dans des documentaires financés par vos impôts. Si la tentation de baisser les bras peut vous gagner, ne vous résignez pas. Cette gauche moralisatrice vous rapportera qu’elle a les larmes aux yeux, en réalité, elle n’a que le sang de ces enfants sur les mains. Faites le savoir, pour que, plus jamais une telle horreur ne se produise.

Wandrille de Guerpel

Wandrille de Guerpel

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