C'est à l'occasion du 50ème anniversaire du Congrès de la Conférence des présidents d'universités, ce jeudi 13 janvier, alors même que près de 40% des enseignants étaient en grève, qu'Emmanuel Macron a annoncé son projet de réforme "systémique" pour l'université.
C’est à l’occasion du 50ème anniversaire du Congrès de la Conférence des présidents d’universités, ce jeudi 13 janvier, alors même que près de 40% des enseignants étaient en grève, qu’Emmanuel Macron a annoncé son projet de réforme “systémique” pour l’université.
Le chef de l’Etat juge en effet que l’université n’est pas assez “professionnalisante”, et devrait “garantir l’orientation des jeunes vers l’emploi”, pour ainsi éviter l’investissement à perte, quand seulement 50% des étudiants se présenteraient aux examens de fin de première année. De plus, le Président de la République a estimé qu’on “ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants”. Devrait-on s’inquiéter pour la gratuité des universités ? Apparemment. Mais le Président nous rassure vite, le but est de lutter contre “tant de précarité étudiante”, malgré les bourses attribuées au tiers de ces jeunes.
On peut s’attendre à ce que cette “transformation systémique” ne soit pas accueillie de la meilleure des façons par les étudiants. Elle ferait cependant son affaire à l’État, car Emmanuel Macron souhaiterait que ce dernier passe “de véritables contrats d’objectifs et de moyens” avec les universités, tout en permettant à celles-ci d’être plus autonomes. Un projet de plus au service des caisses de plus en plus vides de l’État.