Sens du timing. Fragilisée par le Brexit, très largement critiquée pour sa gestion timide de la pandémie de coronavirus, l’Union Européenne ne semble pas avoir dit son dernier mot. Ce mardi 24 mars, les vingt-sept ministres des affaires européennes sont en effet parvenus à un «accord politique» quant à la potentielle adhésion à l’Union Européenne de l’Albanie et de la Macédoine.
L’affaire semblait pourtant mal engagée. Il y a quelques mois, plusieurs états membres – dont la France – avaient en effet posé leur veto, estimant ces deux pays incapables d’enclencher les réformes nécessaires à une adhésion à l’UE. Depuis, les gages présentés par ces deux pays ont semblé suffire aux ministres européens. L’accord politique trouvé ce jour donne donc une nouvelle impulsion aux démarches d’élargissement de l’Union Européenne.
Il faudra toutefois attendre encore de longues années avant de voir l’Albanie et la Macédoine intégrer effectivement l’Union Européenne. L’accord politique, salué sur Twitter par Olivier Varhelyi, commissaire européen à l’élargissement, doit d’abord être validé par la commission européenne. Passée cette étape, il faudra encore aux gouvernements macédoniens et albanais mettre en place de très lourdes réformes, notamment électorales ou d’ordre anti-corruption.