« Nous sommes en guerre » a martelé six fois Emmanuel Macron hier soir. À l’heure où la France s’arrête presque, où même l’armée est mise au service de la lutte contre le coronavirus, on pourrait croire que les forces militaires sont désormais entièrement mobilisées vers l’hexagone.
Il n’en est rien. L’armée est prévoyante, elle suit un plan déjà établi en risque d’épidémie et bénéficie de l’expérience de la grippe H1N1 en 2009. Les équipes des secteurs les plus importants viennent d’être doublées, à savoir la dissuasion nucléaire, les PC opérationnels, le service de santé des armées, les aviateurs de la sûreté aérienne du territoire. Les opérations militaires extérieures restent actives et à l’ordre du jour.
Le ministère favorise cependant le télétravail pour les chefs militaires. Mais l’armée ne peux pas soigner la population. Une source ministérielle confie au Monde que « les moyens des armées ont été dimensionnés pour les armées, pas pour secourir 60 millions de Français ». En effet aujourd’hui, le service de santé militaire représente 1 % de la capacité de soins publics.