Marion Maréchal, il y a quelques années vous étiez élue députée à 22 ans, une première en France. Cette élection fut l’apogée d’une carrière politique entamée dès votre première jeunesse. En 2017 pourtant, vous choisissiez de mettre de côté cette carrière politique pour vous lancer dans un tout autre projet : l’ouverture d’une école en sciences sociales, économiques et politiques à Lyon.
Après la politique, pourquoi avoir choisi la formation comme nouveau cheval de bataille ?
L’éducation est, selon moi, un domaine où de nombreuses marges de manœuvre subsistent. C’est un engagement pour l’avenir, un pari de confiance et gage d’optimisme. Nous avons le devoir d’apporter une réponse à l’effondrement de notre système scolaire et aux carences de la formation des élites françaises. La réponse politique ne peut être qu’une histoire d’idées, c’est aussi, et même avant tout, une histoire d’hommes. Une génération embourbée dans l’amnésie historique, enfermée dans des schémas idéologiques dépassés, qui réduisent la politique à une matière comptable et de gestion ne pourra répondre aux grands défis de notre temps.
À travers l’ISSEP, quelles armes entendez-vous donner à la jeunesse ?
La clé se trouve dans l’esprit critique et le discernement. Ces deux vertus, souvent très développées chez les chefs, s’acquièrent en grande partie par la culture générale. Charles de Gaulle disait « la véritable école du commandement, c’est la culture générale … » qui donne notamment la capacité de « discerner l’essentiel de l’accessoire… », ce qui est indispensable pour porter une vision politique cohérente.
Je crois également beaucoup aux bienfaits d’un enracinement dans une culture et une histoire dont les plus sages savent tirer les ressorts de l’âme humaine et les leçons politiques.
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