Le Général Marcel Bigeard est mort il y’a 10 ans le 18 juin 2010 – Appelé sous les drapeaux en 1936 comme homme du rang, il termine Général de corps d’armée (4 étoiles) en 1976. Dès la « drôle de guerre », il se porte volontaire et prends la tête d’un groupe de combat des corps francs pour harceler les lignes ennemies. Capturé en juin 1940, il passe 18 mois en Allemagne. Il s’évade 3 fois. Il se réengage et encadre à l’été 1944 la résistance qui libérera l’Ariège. En 1945, il part en Indochine. Il y effectue plusieurs séjours et multiplie les exploits face aux « Viets ». Il est un héros de la bataille de Dien Bien Phu (1954) où il co-dirige les troupes du camp retranché. Il est prisonnier pendant 4 mois. Après 1 an en France, il repart en 1955 en Algérie. Entre plusieurs opérations dans le djebel, il développe le concept de contre-guérilla et remporte la bataille d’Alger (1957) en mettant fin aux attentats du FLN. En 1960, pendant la semaine des barricades, il rédige un texte de soutien aux insurgés. Sanctionné, il doit quitter l’Algérie et poursuit sa carrière à la tête de plusieurs commandements (République Centrafricaine, 25e brigade parachutiste à Pau, commandant supérieur des forces terrestres au Sénégal, etc). Il démarre ensuite une carrière politique (secrétaire d’Etat à la Défense en 1975/1976 et député de Meurthe-et-Moselle 1978 à 1988). Il se retire ensuite dans sa ville natale de Toul et écrit plusieurs ouvrages jusqu’à sa mort en 2010. Il reçoit les honneurs militaires dans la cour d’honneur des Invalides. Ses cendres reposent au Mémorial des guerres d’Indochine à Fréjus. Grand Croix de la Légion d’honneur, c’est l’un des officiers les plus décorés de l’armée française.
A lire Bigeard (Erwan Bergot – Perrin)
Edouard de Praron.