L'Étudiant Libre
Droite et gauche : deux faces d’une même pièce immigrationniste ultra-capitaliste
François Vimard revient sur l'imposture de l'opposition droite-gauche qui structure l'échiquier politique. Un extrait à retrouver dans son livre intitulé « Progressisme ».

Le clivage gauche-droite demeure un pseudo combat politique puisque les
responsables politiques ne sont pas totalement maîtres de leurs décisions
et suivent la loi du marché. La gauche libertaire n’est que le bras armé de
la droite libérale dans son processus de production à moindre coût, et la
droite libérale n’est que le bras armé de la gauche libertaire dans son
fantasme d’émancipation. Cette illusion de différence entre la gauche et la
droite ayant successivement gouverné la France n’est donc que purement
électoraliste.
Aujourd’hui, le débat sur l’immigration n’est pas assez porté sur le monde
de l’argent. D’un côté, on entend que l’immigration est une chance au
niveau culturel, que le métissage est positif et que nous ne perdons
rien à ouvrir les frontières dans un grand élan humaniste. D’un autre côté,
certaines personnes réticentes à l’immigration se trompent de cible en
tombant par exemple dans le piège de la racialisation. Cet angle de débat
arrange le système puisqu’il évite d’attaquer le sujet sous le prisme
économique, ce qui lui serait néfaste. En effet, l’ultra-capitalisme n’a pas
de parti politique, c’est un mécanisme immatériel régissant nos actions
dans un certain champ social et qui ne valorise que ce qui le valorise, qui
fait toujours en sorte de réduire les coûts et d’augmenter les bénéfices.
Ainsi, la question de l’immigration ne peut être posée qu’en se plaçant
dans ce référentiel capitaliste. L’immigration est donc prônée par le
système car elle le valorise en étant un de ses soldats. Sous un angle
marxiste, l’immigration est l’expression de l’armée de réserve du système
mondialiste capitaliste, et d’autant plus dans le monde occidental. Elle
permet la réduction des coûts et la création d’une nouvelle classe, ce qui est
fondamental pour assurer la continuité du capitalisme et l’augmentation
du profit.
L’immigration provenant d’Afrique dans les années 1970 était ouvrière
et a été encouragée par l’État sous la pression des grandes entreprises par
le biais du regroupement familial. Au-delà des revendications sociales, le
regroupement familial avait aussi pour objectif de casser le coût du travail
face à un peuple trop cher et trop contestataire.
Les soldats du capital ont donc pioché dans l’armée de réserve
représentée par l’immigration en leur promettant un avenir prospère. En
effet, dans l’esprit de beaucoup d’immigrés, les quartiers HLM n’étaient
qu’une étape afin d’accéder à la richesse et d’offrir un bel avenir à leurs
enfants. Comme on peut le constater aujourd’hui, il ne s’agissait que d’une
illusion qui a été largement cultivée par la majorité des partis politiques.
Ainsi, la gauche a permis de faire accepter ce changement à la population
française à coup d’antiracisme et de propagande multiculturelle pour
finalement déclencher un gigantesque capharnaüm socio-culturel. La
droite n’a rien fait pour empêcher l’immigration massive puisqu’elle a
permis de réduire le coût du travail tout en augmentant la quantité de
main d’œuvre et le profit, ce qui a alors provoqué une paupérisation
générale. En effet, les ouvriers français ont subi un chômage de masse
avec l’effet combiné de la crise des années 1970 et de ce « turnover » de
l’emploi. De plus, du côté des travailleurs étrangers, le taux de plus-value,
c’est-à-dire la plus-value divisée par le salaire, a largement augmenté en
faveur des entreprises puisque pour le même travail fourni et la même
plus-value un ouvrier étranger était moins bien payé. Finalement, les
salaires ont tous été progressivement revus à la baisse. Il n’y a donc eu
que des perdants en bas de l’échelle sociale.
Le capitalisme est donc le garant et la cause de l’immigration massive.
François Vimard
Le coût du travail n’est pas le seul élément à avoir été influencé par
l’immigration puisque le contexte socio-économique a lui aussi été
bouleversé. En effet, l’immigration a contribué à la création d’un sous-prolétariat, c’est-à-dire une classe sociale pauvre, déclassée, sans culture
et sans conscience de classe. La majorité des descendants de
l’immigration africaine en sont l’exemple typique en France, bien que les
Français de souche aient aussi été largement impactés. La première
génération d’immigration n’a posé aucun problème car elle était
travailleuse et car il y avait du travail. Le problème est venu des
générations suivantes. En effet, le contexte économique de moins en
moins favorable et le communautarisme croissant n’ont pu que favoriser
cette paupérisation.
L’augmentation du chômage combinée à une crise identitaire et culturelle
n’a pu qu’empêcher l’assimilation. Comme le travail est un des premiers
éléments favorisant l’insertion et l’intégration dans une société,
l’impossibilité de l’assimilation a été renforcée. En effet, le travail permet
aussi de créer un lien social, de toucher un revenu pour gagner son
indépendance et sa liberté, de pouvoir participer à la vie active et à la
construction d’un pays. Sans travail, des politiques d’assimilation
culturelle ne peuvent déboucher sur rien.
Le logement est une deuxième condition nécessaire à l’assimilation.
Comme il ne faut pas être trop éloigné de son travail, les immigrés sans
réelles compétences et sans gros revenus doivent habiter dans des
milieux urbains peu attractifs. Les immigrés se dirigent donc
originellement vers les quartiers populaires puis finissent par vivre entre
eux à cause de la démographie et de l’incompatibilité culturelle.
La division entre la descendance des immigrés et la population
autochtone est une aubaine pour le capitalisme. En effet, elle empêche
toute remise en question du système en favorisant des luttes horizontales
parfois largement légitimes mais dénaturées et ne pouvant mener qu’au
chaos. Le sous-prolétariat est par essence désorganisé sur le terrain des
idées politiques. Son manque d’éducation et son oisiveté l’empêchent de
créer une structure politique stable et d’encourager les enfants à s’en
sortir par les études. Il est donc destiné à être un atout pour le système
capitaliste à cause de cette forte désorganisation, de son manque de
repères, de sa quête d’identité et de son comportement paradoxal. En
effet, sa recherche du bonheur se trouve souvent dans des combats
illusoires menant à son propre malheur. Prenons l’exemple des caïds qui
par leurs comportements de délinquants desservent leur propre cause.
Au lieu de se révolter de manière intelligente et de remettre en cause un
système peu viable pour la majorité de la population, ils permettent sa
pérennité en restant dans le sous-prolétariat et finissent par réaliser de la
plus-value par des actes illicites pour ensuite par exemple consommer sur
le marché du luxe ce qui fait bien sûr tourner le système à plein régime.
Il faut bien comprendre que même si certains puissants ont intérêt à
encourager l’immigration massive, il n’y a probablement pas de grand
complot mondial visant à faire venir des millions d’immigrés pour
remplacer la population européenne. En revanche, il est possible que des
personnalités publiques ou au pouvoir servent des intérêts plus profonds.
On peut par exemple se questionner quant à l’intérêt de provoquer des
guerres aux conséquences catastrophiques comme cela a été le cas en
Libye. Le célèbre Bernard-Henri Lévy s’est autoproclamé garant de la
démocratie et a ainsi été partiellement responsable du conflit armé qui a
mené à la mort de Kadhafi et finalement au chaos. Lui qui a annoncé agir
« en tant que juif » pour les intérêts d’Israël et les juifs ayant été persécutés
en Libye semble avoir oublié ses revendications originelles. Bien loin
d’avoir rétabli une situation stable et démocratique en Libye, les seules
conséquences ont été l’émergence d’une guerre civile, de groupes
islamistes et l’ouverture d’une voie pour les Africains des pays frontaliers
voulant migrer vers l’Europe. Le conflit en Libye est d’ailleurs largement
analogue à la guerre en Syrie qui a aussi apporté le chaos et une
importante vague migratoire. Comment ne pas alimenter le complotisme
lorsque les mêmes combats soi-disant humanistes apportent toujours les
mêmes conséquences ?
Au-delà de ces étranges coïncidences, c’est bien la nature de l’Homme, la
perte de valeurs et l’évolution de la technologie qui ont permis
l’avènement du monstre ultra-capitaliste, qui a lui-même logiquement
entraîné cette invasion migratoire sans se soucier de ses conséquences
collatérales. Le capitalisme est donc le garant et la cause de l’immigration
massive.
Le livre complet de François Vimard est disponible à la vente : https://www.thebookedition.com/fr/progressisme-p-386072.html
Droite et gauche : deux faces d’une même pièce immigrationniste ultra-capitaliste