Pour le Conseil d’État notre liberté de culte a-t-elle moins de valeur que cette pseudo « sécurité sanitaire » ?
À la suite du rétablissement de l’état d’urgence sanitaire, il a été interdit de se rassembler dans les lieux de culte. Une demande au juge des référés du Conseil d’État de suspendre le décret du 20 octobre 2020 qui est relatif à l’exercice des cultes a été effectuée et a été rejetée. Cette demande avait notamment été soutenue par la pétition « pourlamesse » qui a recueilli plus de 102 000 signatures à ce jour.
Depuis mi-mars, nos vies sont dictées par ce virus et en observant le comportement de nos concitoyens, nous pouvons nous rendre compte que c’est la peur qui maîtrise l’intégralité de nos agissements. Chaque semaine, on sacrifie davantage nos libertés en pensant naïvement que cette privation va nous sauver, que grâce à toutes ces décisions gouvernementales le virus va disparaitre, que nous allons heureusement tous survivre, dépasser cette crise sanitaire et vivre dans un joli petit monde aseptisé. C’est exactement là où le bas blesse : nous survivons simplement ! Nous ne vivons plus ! Nous nous levons pour aller travailler et pour consommer, que ce soit des produits ou du contenu sur internet qui est de plus en plus futile.
Selon Churchill, « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité finit par perdre les deux. » Voilà la triste vérité dans laquelle nous tombons. Nous sacrifions nos vies, nos passions et nos traditions pour obtenir cette pseudo « sécurité sanitaire ».
Pourtant, il faut vivre et ce, quitte à en mourir car nous avons oublié ce que sont véritablement la vie et la mort. Notre condition humaine se clôt inévitablement par la mort du corps, et ce, même si on reste chacun dans notre canapé avec notre masque en regardant la télé.
La mort est donc une réalité que notre société « ultra développée » se doit d’accepter. Mais la vie, la vraie et non la
survie végétative, est aussi un droit que nous devons reprendre! De facto, ce que nous faisons au quotidien ne peut donc pas être seulement dicté par le gouvernement. Il est cruel de nous voir déterminer ce qui est nécessaire ou non à notre existence.
Le Conseil d’État, en confirmant cette décision de nous interdire la messe, décide à notre place que l’Eucharistie n’est pas un besoin vital. Toutefois, il faut se rendre à l’évidence, les premières nécessités ne se cantonnent pas à la consommation ! Les impératifs spirituels et religieux sont tout autant, voire même plus importants, que ceux déterminés par l’État.
De nos jours, l’Homme a prit une telle distance avec la foi catholique qu’il en a oublié d’où il venait et où il se rend. Pour lui, la mort est une fin qu’il craint plus que tout. Saint John Henry Newman nous dit pourtant : « N’aie pas peur que ta vie finisse un jour ! Crains plutôt d’oublier de la commencer correctement ! »
C’est pourquoi il nous faut, en cette période étrange, continuer sur notre droit chemin et ne pas nous laisser abattre par cette décision lâche et obscure a fortiori après les récents événements.
Arrêtons d’avoir tellement peur de mourir que cela nous empêche de vivre ! Arrêtons de vivre dans la crainte permanente et la soumission à une idéologie douteuse. Ne choisissons pas la peur dont les médias nous abreuvent continuellement mais la foi et l’espérance !
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