Hier, au micro de radio Notre Dame, monseigneur Aupetit a dénoncé avec fermeté l’intrusion de deux policiers dans une église parisienne dimanche dernier. « On est dans une époque un peu particulière qui rappelle des époques de la France pas très heureuses comme l’occupation par exemple », estime-t-il en évoquant un voisin de l’église qui a dénoncé une « messe clandestine » qui était en plus parfaitement autorisée.
Il a en même temps évoqué la reprise de l’ouverture des messes aux fidèles qui sera discutée avec les évêques de France bientôt. Cette reprise dépendra beaucoup des régions et des situations afin de s’adapter au mieux.
Enfin, il a expliqué n’avoir aucune illusion sur la volonté d’Emmanuel Macron. Pour lui, même son entretien avec le pape François n’est que « formel ». « Il faut arrêter ce genre de cirques (…) je crois au véritable dialogue qui ne fait pas de bruit mais qui agit en effet ».
Cette réaction assez ferme du prélat, largement soutenue par de nombreux catholiques sur les réseaux sociaux, semble marquer une évolution de la réaction de l’Église dans le confinement. Si celle-ci a été très docile jusqu’à maintenant, différentes actions commencent à être envisagées pour permettre aux catholiques d’aller à la messe. Malheureusement, la mauvaise gestion du temps fait que cette demande va se développer au début du ramadan qui engendrera inévitablement un non-respect du confinement dans beaucoup d’endroits. La question de la reprise des cultes en général risque ainsi de devenir impopulaire aux yeux de beaucoup de Français, qui envisageront tous les cultes de la même manière.