Le 17 Mars dernier, la Caisse Nationale des Allocations Familiales avait annoncé une aide destinée aux 12 500 crèches qu’elle finance, à hauteur de 27€ par place et par jour pour les crèches publiques et à 17€ pour les établissements privés (associations ou entreprises) pour compléter leur indemnisation d’activité partielle. Un écart dénoncé par les micro-crèches privées.
Les micro-crèches privées (moins de 10 enfants) sont financées via la le complément de libre choix du mode de garde (CMG), qui fait partie de la prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE). Il s’agit d’une prise en charge partielle des frais de garde en micro-crèche versé par la CAF. Pour que cette aide soit versée, il faut que l’enfant soit gardé au moins 16h par semaine.
Or justement, confinement oblige, cette condition ne sera pas remplie, donc le CMG ne sera – sauf décision contraire – pas versée aux micro-crèches. Cette perte de “revenus publics” se double d’une “perte de revenus privés” engendré par l’effondrement de leur activité en raison des mesures de confinement. Car en dehors de la CMG, le reste de leur financement ne provient que des frais d’inscription, et non des deniers publics.
Pour faire entendre leurs voix et peser plus fort, les micro-crèches se sont fédérées le 19 Mars dernier au sein du REMi (Regroupement des Entreprises de Micro-crèches) qui regroupe 334 entreprises de micro-crèches (soit 738 établissements au total). Le regroupement dénonce dans une “lettre de détresse” l’écart de l’aide entre les secteurs publics et privés, qui répondent pourtant au même besoins, et font face aux mêmes difficultées, voir même d’avantage pour les raisons susmentionnées.
Elle est appuyée en ce sens par la Fédération Française des Entreprises de Crèches qui, dans un communiqué de presse, “appelle à ce que soit mis en place sans attendre un soutien financier de nature au moins équivalente pour les entreprises de micro-crèche”.