A huit jours de la présidentielle américaine, Donald Trump remporte une victoire stratégique aux Etats-Unis. Les partisans de l’excentrique président américain peuvent se réjouir : même en cas de défaite, l’héritage de Trump restera longtemps dans le paysage politique américain.
Hier soir, le Sénat a en effet confirmé la nomination d’Amy Coney Barrett à la Cour Suprême. Cette dernière prend la suite de la très progressiste Ruth Bader Ginsburg, décédée le 18 septembre dernier des suites d’un cancer. Evènement majeur, l’arrivée de cette catholique, mère de huit enfants, anti-avortement et pro-Trump fait définitivement basculer la Cour Suprême dans l’escarcelle conservatrice. Six des neufs juges composant le plus important organe judiciaire américain sont désormais classés comme conservateurs.
Nommés à vie, les juges de la Cour Suprême exercent une très importante influence sur la vie politique américaine, étant compétents sur toutes les questions de constitutionnalité. Ils sont nommés par le Président en exercice, habituellement dans les semaines qui suivent le décès d’un de leurs prédécesseurs. Particulièrement « en veine » pendant son mandat, Donald Trump avait déjà pu nommer deux juges conservateurs avant Amy Coney Barrett, en 2017 et 2018. C’est, en trois ans, un juge de plus que Barack Obama sur ces deux mandats.