Et si En Marche perdait sa majorité parlementaire à l’assemblée nationale ? La question mérite d’être posée. Après un vote contre le plan de déconfinement la marcheuse Martine Wonner a décroché son billet de sortie du parti présidentiel. Elle rejoint les 17 autres frondeurs-marcheurs sortis de la majorité parlementaire depuis le ras-de-marée législatif de 2017. Désormais, ils ne sont plus que 296 matelots sur le pont à assurer tant bien que mal le bon déroulement de la croisière macronienne au palais bourbon. Le calcul est simple. En Marche perd un député par mois. A ce rythme là le parti présidentiel n’aurait plus de majorité absolue ( fixée à 289) en 2021.
Seconde fissure dans le navire, une vingtaine d’élus marcheurs à la chambre haute menacent de quitter la majorité parlementaire pour former un nouveau groupe avec trente autres députés. Entre le manque de démocratie interne, le manque de projet environnemental et le recours au « 49-3 » sur la réforme des retraites les récifs de la scission interne et de la perte de la majorité parlementaire se rapprochent dangereusement pour le bateau En Marche.