Dans un entretien publié par le revue Politique Internationale, l’ancien secrétaire général du FMI revient sur les conséquences de cette crise sanitaire en relevant les deux principaux risques auxquels la France devra faire face: un effondrement économique entrainant une nouvelle vague d’immigration de masse.
En effet, Dominique Strauss-Kan affirme que l’effondrement économique « suivant cette pandémie risque de replonger des millions de personnes de la ‘classe moyenne émergente’ vers l’extrême pauvreté. Or, plus de pauvreté, c’est aussi plus de mort ». Le déferlement migratoire ne sera qu’une suite logique de cette implosion économique, « Avant la crise actuelle, l’Europe avait déjà le plus grand mal à gérer l’afflux de quelques centaines de milliers de migrants se pressant à ses portes. Qu’en sera-t-il lorsque, poussés par l’effondrement de leurs économies nationales, ils seront des millions à tenter de forcer le passage ? ». Anticipation ou prédiction?
Malgré ce triste constat, l’ancien ténor du Parti Socialiste se risque à proposer plusieurs solutions afin de palier à ce qui pourrait se transformer en une triple crise: sanitaire, économique et civilisationnelle. Selon lui, il serait vital de mettre en place un « allègement des dettes des pays à bas revenus et émission massive de DTS (droits de tirage spéciaux, sorte de monnaie créée par le FMI pour soutenir les États, NDLR) sont aujourd’hui un passage obligé pour contribuer à éviter une catastrophe économique » car affirme-t’il assiste à un coma organisé et à un délitement subi, mais sans doute durable, des chaînes d’approvisionnement ».
En somme, l’homme de gauche, longtemps prétendant à l’Elysée, pointe du doigt « la relativité de notre souveraineté » que cette crise met en avant.
Source photo: Valeurs Actuelles